Raid dans les Écrins 3–9 avril 2023

Encadrants : Stéphane Choisnard - Vincent Souquet

Participants : Muriel-Victoire-Arthur-Victor

 

 

J1 : Pont d’Arsine - Refuge Adèle Planchard

J2 : Refuge Adèle Planchard – Refuge du Promontoire

J3 : Refuge du Promontoire – Refuge de l’Alpe

J4 : Refuge de L’Alpe – Refuge de L’Alpe

J5 : Refuge de l’Alpe – Refuge des Écrins

J6 : Refuge des Écrins – Refuge du Glacier Blanc

J7 : Refuge du Glacier Blanc – Pont d’Arsine

 

 

 

      Initialement prévu comme un tour de la Meije en hommage à Jean Le Corre, ce raid a eu une gestation difficile :

- Problème familiaux

- Météo incertaine : pas de neige, puis précipitations importantes avec risque 4 .

- Retard dans l’ouverture des refuges :Le refuge du Chatelleret annule ma réservation , la route de la Bérarde n’étant pas ouverte il retarde son ouverture obligeant à faire une étape plus longue, puis le refuge de l’Aigle annule lui aussi ma réservation il retarde son ouverture, les retour du Serret du Savon ne sont pas bons : un seul guide l’a fait et il ne le recommande pas !

      Échanges importants entre les encadrants les semaines précédant le départ avec la mise en place de plusieurs plan B, La solution retenue la veille du départ est la suivante : départ du pont d'Arsine, montée jusqu’au Promontoire puis redescente à l’Alpe pour faire l’ascension du Dôme de neiges des Écrins .

      La veille du départ, à notre arrivée au Pont d’Arsine (très bon accueil du gite de l’âne), les planètes s’alignent : le BERA redescend à 3 puis à 2 le lundi et le moral remonte.

 

        J1 : Pont d’Arsine – Refuge Adèle Planchard : 15 km 1645 d+

       Départ 8h du Pont d’Arsine : Grand beau temps, pas de vent, pas d’activité avalancheuse récente.

      On chausse après quelques centaines de mètres : rapidement Vincent se rend compte qu’une des vis du support couteau d’une de ses fixations est partie et que l’autre n’est pas correctement vissée , personne n’a de tournevis correspondant ! Quelques instants plus tard c’est le ressort arrière de ma fixation gauche qui part ,Arthur le retrouve dans la neige après dix minutes de recherche .

       Un arrêt au refuge de l’Alpe permet de resserrer les vis, le glacier de la Plate des Agneau est bien enneigé ainsi que la montée au refuge selon la trace IGN .

      Accueil mitigé du gardien,mécontent de voir une chienne arriver avec les skieurs. Je ne l’avais pas prévenu du régime végétarien de trois d’entre nous! nous aurons donc six parts de lasagnes pour trois en plus des trois plats végétariens ! On s’aperçoit que les convictions végétariennes cèdent assez vite devant un plat appétissant .

 

        J2 : Refuge Adèle Planchard – Refuge du Promontoire : 12 km 1345 d+

       Départ 8h30 du refuge pour Vincent Victoire Arthur et Victor qui ont prévu l’ascension de la pointe Brevoort en bonus et 9h pour Muriel et moi . Beau temps pas de vent pas d’activité avalancheuse récente .

      La jonction des deux cordée est réalisée au col des Neiges et la montée vers le col de la Casse Déserte se fait au rythme de chacun, la descente nécessite deux rappels dans lesquels nous prenons conscience de notre manque d’entrainement. La descente au refuge du Chatelleret est très agréable dans une très bonne poudreuse vierge.

      La remontée au Promontoire, après la pause déjeuné, débutée sous un soleil de plomb finit avec l’arrivée du brouillard .

 

      J3 : Refuge du Promontoire - Refuge de l’Alpe VS Refuge du Promontoire – la Grave

                                       Étape sponsorisée par FRANCE BOISSONS

       Départ 7h15 du refuge beau temps pas de vent.

       L’itinéraire prévu est de remonter le glacier des Étançons, passer le col du pavé pour redescendre par le glacier supérieur des Cavales en direction du refuge du pavé, de là rejoindre le plan de Valfourche pour arriver au refuge de l’Alpe .

       Aprés une petite demi-heure de montée Muriel, peu remise des émotions de la veille, déclare forfait devant la montée au col. Je prends la décision de redescendre avec Muriel à la Bérarde pendant que Vincent,Victoire Arthur et Victoire continueront l’itinéraire prévu.

       La descente à la Bérarde se fait dans une excellente poudreuse qui prend fin à 1950 m exposition Sud oblige , ensuite portage jusqu’à la Bérarde. La route est encore en travaux et n’est pas ouverte toute la journée, la Bérarde est déserte, le stop va être difficile !

      Après quelques kilomètres de marche sur la route, le chauffeur de l’unique véhicule descendant vers St Christophe accepte de nous prendre en stop (Un grand merci à France Boissons qui ravitaillait les bars avant leur ouverture). Il nous dépose à Vénosc petit village relié par les remontée mécanique aux 2 Alpes. Un forfait demi-journée nous permet de rejoindre le haut du domaine et après avoir pris la dernière pioche du téléski de la Lauze (merci au perche-man de nous avoir attendu) nous remettons les peaux pour rejoindre le domaine de la Grave : la neige est vierge pour la descente du glacier de la Girose, viennent ensuite les vallons de la Meije bien tracés, et enfin portage à partir de 1800 m.

       Pendant que Stéphane et Muriel font demi tour, le reste de l’équipe, sous la conduite de Vincent,continue l'ascension du col du pavé face aux impressionnants séracs du glacier des Etançons … ils ne seront finalement pas si méchants au fur et à mesure que l’on se rapproche. On devra tout de même les contourner en crampons sur une belle langue de neige. Le paysage du col est assez exposé mais passera sans encombre pour descendre le glacier supérieur des cavales avant de rejoindre le vallon du Clot des cavales jusqu’au plan de Valfourche où Victor se fera une petite frayeur au genoux (mais sans gravité). Arrivée au refuge de l’Alpe de Villard d’Arène en milieu de journée, une bonne omelette afin de se requinquer, suivie de longues discussions pour remanier le planning des prochains jours. Et grand luxe, on peut enfin prendre une douche “chaude”!

 

      J4 Refuge de l’Alpe de Villard d’Arène - Refuge de l’Alpe de Villard d’Arène par la Chamoissière

      En attendant le retour de Stéphane, nous allons faire une journée de récupération active avec seulement une montée sèche de 1000m en direction de l’épaule Ouest de la Chamoissière (3095m) pour se dégourdir les jambes.

       Départ à 8h30, sur la “belle” trace de montée…que je re-tracerai en partie. Le groupe de 4 avance bien…même très bien et en 2h30 nous arrivons au sommet. De là on peut observer une partie du trajet parcouru les jours précédents…mais surtout repérer ce que l’on va faire les prochains jours : l'arête nord du Pic de Neige cordier ainsi que le glacier des Agneaux. S’ensuit une superbe descente en face nord dans une neige encore bien froide, on a bien visé car certaines expositions sont difficilement skiables. Arrivé à 12h au refuge, on aura le temps de manger un petit repas autour de bonnes bières et de faire une bonne sieste (n’est-ce pas Victor?) en attendant le retour de Stephane et avant que le groupe ne se sépare avec le départ d’Arthur et Victor qui ont des impératifs!

 

     J5 Refuge de l’Alpe - Refuge des Ecrins

    La météo annoncée n’est pas exceptionnelle, du coup pas besoin de partir trop tôt même si le départ se fera sous un beau soleil à 8h pour les 3 courageux : Stéphane, Victoire et Vincent.

    Direction le col d’Arsine avant d’attaquer la montée vers la Brèche de la Plate des Agneaux, par les belles pentes nettement plus à droite que l’itinéraire repéré sur les cartes. Le temps se gâte au milieu de la montée mais la visibilité reste acceptable avec quelques légères éclaircies pour bien repérer où passer. La longue montée à la brèche nécessite de remonter 200m en crampon et de là il y a encore 300m de D+ à parcourir en direction du Pic de neige Cordier (en s’arrêtera 150m avant le sommet) ! La première moitié se fera en crampon avant de finir ski au pied et de rejoindre le col Emile Pic par une courte descente (50m en ski). De là on va appliquer les révisions de la veille pour passer le col en rappel… et descendre difficilement dans une neige infâme en direction du refuge, avec une chaussure bloquée par la glace en montée et l’autre en descente pour Stéphane (vive le matériel “simple” et robuste). On finira avec les peaux en traversée pour atteindre le refuge à 18h30.

Mention spéciale au refuge des Ecrins et Damien son gardien : accueil est très chaleureux, repas excellent et de bons conseils pour la journée du lendemain!

 

    J6 Dôme de neige des Ecrins (Refuge des Ecrins - Refuge du glacier blanc)

    Départ à 7h15 du refuge pour combler les 1000m qui nous séparent du dôme de neige.beau temps neige fraiche pas d’activité récente

    On commence par un petit échauffement le long de la partie plate du glacier blanc, il a bien neigé la veille et les premiers font la traces dans 30cm de poudre. Arrivé au pied de la montée on va vite se rendre compte que la trace n’est pas jojo, raide, beaucoup de conversion, sous les séracs… et fidèle aux leçons de Jean, Vincent va refaire la trace, reprise par les groupes qui nous suivent, il est félicité pour la qualité de celle-ci par un sympathique guide du Queyras : David Preiss. Durant les 3h20 de montée nous allons naviguer entre les Séracs pas très menaçant cette année avant de longer la barre des Ecrins et rejoindre la Brêche Lory. La fin de la montée se fera en crampons et encordés , d’abord pour traverser la Rimaye au plus près des rochers (la crevasse est cachée par la neige fraîche et les ponts de neige ne sont pas visibles) puis pour rejoindre le Dôme sur de la neige dure/glace sous un vent très froid. Une petite dépression au sommet nous permet d’être à l'abri du vent et de profiter de l’instant présent, mais aussi d’avoir une petite pensée pour Jean Le Corre. 1er 4000 pour Vincent, un beau moment de partage père/fille pour Stéphane et Victoire. Une longue descente à ski depuis le dôme de 1500m dans la neige fraiche nous permettre de rejoindre le refuge du glacier blanc pour la dernière nuit de ce raid.

 

J7 Refuge du Glacier blanc - Pont D’Arsine

    Ce dernier refuge sera bien différent du précédent avec un accueil bien moins chaleureux…et beaucoup de monde. Départ 7h15 pour cette dernière étape…qui sera longue jusqu’à Toulouse!

    La remontée vers le Col Emile Pic se passe sans encombre même si les organismes commencent à fatiguer. Vincent rattrapera sur la fin de la montée le groupe d’Italien qui nous précède afin de mettre la corde au relais pour sécuriser le passage du col Emile Pic où un pas d’escalade sera nécessaire pour passer un petit ressaut en rocher. La descente du glacier des Agneaux, se fera dans une neige d’abord excellente, puis de plus en plus difficile à skier, clôturera à merveille ce Raid dans les Ecrins où le souvenir de Jean aura été présent tous les jours !

     Retour au parking où nous retrouvons David et son groupe descedu par Monêtier avec une voiture relais:  Petite  discussion de la qualité de la descente du glacier des Agneaux, intérêt du Queyras en cas de risque élevé...vraiment sympa ( une petite pub pour lui : www.gaudissard.com. ) .

    Une crêpe à la Grave et retour à la maison aprés avoir posé Victoire à la gare TGV de Valence.

 

Merci à tous pour leur participation et leur engagement !

Stéphane et Vincent

 

Sauvegarder
Choix utilisateur pour les Cookies
Nous utilisons des cookies afin de vous proposer les meilleurs services possibles. Si vous déclinez l'utilisation de ces cookies, le site web pourrait ne pas fonctionner correctement.
Tout accepter
Tout décliner
Essentiel
Ces cookies sont nécessaires au bon fonctionnement du site, vous ne pouvez pas les désactiver.
Affichage
Accepter
Analytique
Outils utilisés pour analyser les données de navigation et mesurer l'efficacité du site internet afin de comprendre son fonctionnement.
Google Analytics
Accepter
Décliner