La Meije - Cycle initiation alpi Encadrants : Ferdinand, AlexandreParticipants : Clara, Emilie, Johann, Ronell, Leïla, Jérôme, Jean-Denis, LéaPhotos : https://photos.app.goo.gl/UAvwPDXBEC5vNxp88  Après un premier week-end riche en apprentissages dans le Caroux, 8 apprentis alpinistes et 2 encadrants se retrouvent à la Grave du 20 au 25 août. L'objectif ? Apprendre les bases de l'alpi sur glacier ! Jour 1 : arrivée Pendant qu'Alexandre et Ferdinand parcourent une magnifique grande voie au bord d'une cascade, les bébés alpinistes parcourent le bitume entre Toulouse et le camping de La Grave. A peine arrivés, ils installent leurs tentes avec vue sur le glacier, au bord de la Romanche. Le RDV est fixé au lendemain matin pour le debrief. Jour 2 : découverte du glacier Briefée, équipée, toute l'équipe prend le téléphérique pour monter pas loin de 2000 m d'altitude sans effort ! Direction le glacier de la Girose à 3200m. Un paysage hors du commun : immensité blanche, sable et gris-bleue bordée de rochers. Crampons aux pieds, piolet à la main et corde au baudrier, nous faisons nos premiers pas sur glacier. Le pas est hésitant. On dirait presque des astronautes ! Nous prenons confiance peu à peu et enchaînons les ateliers : progresser encordés en ligne droite, en virage, franchir les crevasses ; arrêter une glissade ; poser un ancrage. Il est déjà temps de redescendre, tout juste pour monter dans les derniers œufs. Une glissade de plus et on descendait à pieds. Jour 3 : du rocher Réveil sous le soleil, qui ne nous quittera pas du séjour ! Départ pour les falaises à quelques enjambées du camping, en compagnie de Bénédicte. Nous commençons par réviser les manips et monter quelques voies en grosses. Pas si simple, mais en haut de chaque voie une surprise nous attend ! Laquelle ? Une vue sur le glacier bien sûr ! Vers midi un groupe s'élance vers une grande voie : l'arête de la Cascade (saut de la Pucelle, 6L, 4c max mais du 4C Oisans…). Une partie des 3 cordées réalise l'ascension en grosses afin de poursuivre l'exercice du jour. L'autre groupe continue de réviser les manip, escalader en grosses puis en chaussons et profite d'une petite pause pour admirer la cascade et l'ascension des collègues. Pendant ce temps, une des courageuses apprenties tente de récupérer de l'ascension de la veille, entre mal des montagnes et insolation... mais toujours avec le sourire ! Nous nous retrouvons en fin d'après-midi, heureux. Le temps défile : débrief, douches, dîner à la frontale, super apéro chez Ferdi et courses pour le lendemain... car on va bivouaquer sur le glacier !! Jour 4 : retour sur le glacier Tentes démontées, nous quittons le camping chargés comme des mules. Chacun porte au minimum son sac pour l'alpi et un sac de portage avec les affaires de bivouac. Direction ? Le téléphérique pour monter au glacier de la Girose bien sûr ! Arrivés en haut du téléphérique, nous laissons nos sacs de portage et nous équipons (trop) lentement. Objectif : le pic de la Grave. Les 3 joyeuses cordées progressent, franchissent les crevasses, observent les séracs de loin et gravissent la pente jusqu'à la rimaye. Mais là, surprise : une cordée est en grande difficulté. Ferdinand les secoure, passant pas loin d'1h contre la glace pendant que nous l’observons en mangeant nos sandwichs. L'heure a tourné, la cordée qui nous précède semble dangereuse, faisant débouler cailloux et blocs de glace : nous faisons demi-tour. Pas de pic pour aujourd'hui mais de beaux apprentissages… et la journée n'est pas finie ! Arrivés au téléphérique, Emilie redescend par précaution pour son mal des montagnes ( :'(  ). Un bel accueil de Bénédicte l'attend à la Grave. Le reste de la troupe récupère les sacs de portage et monte lentement vers l'emplacement du bivouac : un replat avec une vue imprenable. Chaque binôme terrasse un bout de terrain pour monter au mieux sa tente. Les talents de maçonnerie et d'exigence de chacun se révèlent... certains dormiront à plat, entourés de murets et avec un piège à froid (un précieux conseil d'Alexandre lié à sa grande expérience du bivouac en conditions extrêmes) pendant que d'autres se glisseront dessus pendant la nuit ! Le soleil descend doucement. Le paysage évolue, les couleurs se réchauffent... mais pas nous ! Les encadrants s'attaquent à la préparation d'un repas collectif -chaud- de luxe : apéro crackers – bière, soupe, tajine savoyard puis tartes myrtilles ou framboises (oui oui, grand luxe). Petite tisane ou digeo maison de Jérôme pour terminer ce festin en admirant les lumières jouer avec le paysage. Le froid nous pousse à nous coucher. Bavardages et rires laissent rapidement la place au silence de la nuit, ponctué par le bruit des chutes de pierres des falaises avoisinantes. La tisane permet aux plus petites vessies de voir un ciel rempli d’étoiles, puis illuminé par la lune. Jour 5 : Râteau ouest 4h30 : "EAU CHAUDE" hurle Alexandre. Tout engourdis, nous nous préparons rapidement. 5h15, les 3 cordées s'élancent dans la nuit, laissant les tentes en place. Direction le Râteau ouest (arête ouest, PD+). Nous progressons sur le glacier, pente douce puis plus raide. La roche atteinte, nous decramponons et passons en mode course d'arête jusqu'au sommet. Le soleil se lève peu à peu, révélant des paysages merveilleux : le glacier puis les sommets enneigés des écrins. Nous nous sentons vraiment dans un univers parallèle, voyons la montagne sous un angle nouveau. Apothéose au sommet, atteint vers 8h30 pour la première cordée, rejointe par la seconde. La 3eme s'arrêtera à peine plus bas. Une bonne pause pour profiter de ce moment hors norme, reprendre des forces... et s'alléger pour certains, expérimentant le plus haut caca de leur vie. Et hop on redescend, rappel, désescalade, glacier, nous voilà au bivouac. 12h30 pour les derniers, pile dans le timing (qui l'eut cru !).  Retrouvailles toujours joyeuses, démontage rapide du bivouac puis descente vers le téléphérique. Une partie du groupe descend et rejoint Émilie qui a grimpé une super grande voie (Le Retour des Cow boys aux Dalles de l’Homme, 3L, AD) avec Bénédicte ! Certaines prolongent ce moment hors du temps avec un goûter dans des transats face au glacier. A la Grave, petite pause et c'est parti pour un barbeuc’ de qualité - toujours avec soleil, vue sur le glacier et doux bruit de l'eau-. Jour 6: A bientôt ! Réveil en douceur. Pour la première fois du séjour, les nuages pointent leur nez. Ça y est, il va être temps de partir ! Le temps de faire un petit tour du village et prendre un petit dej en terrasse pour certains et nous voilà sur la route vers Toulouse... Sauf Ferdinand et JD qui prolongent encore un peu leur séjour ! On se retrouve dans 3 semaines pour poursuivre nos aventures... Dans un endroit encore méconnu de tous (sauf de Ronell?!).