Encadrants : Ferdinand & Pierre Hullin
Participants : Angela, Pierre, Benjamin, François, William
Grâce à la disponibilité et à l’hospitalité de Ferdinand, un petit groupe s’est retrouvé dès le jeudi soir dans la vallée pour entamer un nouveau stage d'alpinisme mêlant techniques glaciaires et courses d’application. Nous avons été chaleureusement accueillis chez Ferdinand, où nous avons pu décharger nos affaires, partager une pizza conviviale au bar du coin et finaliser la préparation du matériel pour les jours suivants.
Vendredi 12 juillet – Ateliers techniques sur le glacier de la Girose
Réveil matinal pour attraper la benne de 8h30, qui nous dépose au glacier vers 9h30. Après avoir remonté la partie plate du glacier en direction du col de la Girose, nous entamons une journée dense de révisions et de perfectionnement des techniques glaciaires niveau intié.
Au programme :
- Marche encordée en montée et en descente
- Enrayement de chute avec ou sans piolet et crampons, en glissant à l’endroit, à l’envers, en roulant
- Pose et test de corps morts (piolet, sac, champignon), avec simulations à plusieurs
- Enrayement de la chute du partenaire
- Révision des nœuds et encordements
- Transfert de charge et techniques de secours en crevasse
- Utilisation du piolet éjectable
Le rythme est soutenu, mais l’ambiance reste détendue et studieuse. Après un pique-nique sur le glacier, nous descendons tranquillement à la gare. Une petite pause bien méritée au bar nous permet de recharger les électrolytes et de débriefer, avant de regagner la maison de Ferdinand pour nous reposer.
Samedi 13 juillet – Grande voie et révisions en vallée
Redoutée autant qu’attendue : la grande voie en chaussures d’alpinisme sur l’arête de la Cascade (cotée IV+ dans les guides de l’Oisans mais D- 5b par C2C...) ! Nous prenons d’abord un très complet petit-déjeuner pour affronter cette épreuve.
Après une révision sur la pose de friends, câblés et becquets, sur l’assurage en mouvement et les manipulations de relais et de rappel, nous partons à l’assaut de cette arête verticale, répartis en trois cordées. L’ambiance est concentrée mais enthousiaste – et tous garderont un souvenir positif de cette arête.
De retour à la maison, nous poursuivons avec un atelier de remontée sur corde et révisions des différents nœuds. Pierre nous rejoint pour co-encadrer les courses d’application des deux jours suivants. L’excitation monte à l’idée de bivouaquer et d’enchaîner deux sommets. Nous nous régalons avec le fameux gratin de ravioles du dauphiné cuisiné par Ferdinand.
Dimanche 14 juillet – Pic de la Grave, face nord (course d’application n°1)
Première benne à 7h30, départ effectif de la gare 3200 à 8h30. Nous remontons le glacier dans la fraîcheur du matin. Le franchissement de la rimaye demande un peu de concentration, tout comme la portion plus raide qui suit. Une courte arête rocheuse mène ensuite à un sommet (3667 m, PD)... très fréquenté ce jour-là ! L’ambiance reste joyeuse malgré et nous sommes heureux de faire ce premier sommet ensemble.
L’après-midi, nous descendons pour prendre un verre bien mérité, un atelier lunule abalakov et relai sur broche à glace dans du granité. La météo prévue pour la nuit est mauvaise, mais nous avons prévu de bivouaquer pour enchaîner avec le Râteau Ouest le lendemain. Après quelques hésitations, nous décidons de rester.
Nuit du dimanche au lundi – Bivouac mouvementé
16h30 : le bar ferme, la dernière benne part sans nous – décision est prise de dormir sur place. Mais une pluie dense s’invite... d’un coup. Nous dévalons vers une cabane située en contrebas de la gare. Un autre groupe nous y rejoint plus tard. La soirée se déroule entre repas chaud, discussions et ateliers noeuds. L’équipe se divise pour la nuit : tente pour certains, cabane pour d’autres.
Lundi 15 juillet – Râteau ouest, arête ouest (course d’application n°2)
Le réveil est difficile : pluie, brouillard, froid. Le départ est retardé, l’ambiance est austère. Pourtant, la motivation reste intacte. Nous entamons la montée vers le col de la Girose. Nouveau passage concentré de la rimaye, puis la partie rocheuse commence. Malgré le froid et la visibilité limitée, nous devinons les colonnes vertigineuses de l’arête… ambiance alpine garantie. Arrivés sur la vire finale avant le dernier ressaut, nous décidons prudemment de faire demi-tour pour ne pas trop tarder.
Retour au sec chez Ferdinand pour un déjeuner réparateur, un débrief collectif… et déjà l’heure du retour.
Fatigués, heureux, un peu frustrés de ne pas avoir eu de vue ce jour la... mais déjà impatients de revenir !