Dimanche 7 janvier départ du métro Sabatier : 6h30.

Les yeux piquent et les itinéraires se brouillent pour certains qui ont du mal à trouver le 118 route de Narbonne.

Trajet dans le noir accompagné d’un ongle de lune tout fin jusqu’à Tarbes puis lever de soleil avec nuages couleur de plomb et clarté dorée.

 Pause café-croissant bienvenue à Oloron-Sainte-Marie et direction Arette vers la station de ski de la Pierre Saint-Martin pour passer le col et gagner l’Espagne. Vision fugitive d’un panneau d’affichage quartz indiquant col fermé à la sortie du village.

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Il a neigé dans la nuit, la forêt est couverte d’épaisses guirlandes de neige, un paysage gravé en noir sur fond blanc. Arrivée en haut du col, haute déception, le col (1607 mères) est bien fermé malgré la mention « col ouvert » sur info route.

Avec « route en noir » donc impraticable nous apprend un membre de l’équipe de déneigement, un matin embrouillé ou esprit dans le brouillard côté France, nous ne saurons jamais, côté espagnol il nous conseille de demander à « Juan Pito ».

Changement d’itinéraire donc cap sur la vallée d’Aspe, le tunnel du Somport puis sur la ville de Jaca. Nous remontons la vallée de Roncal, la plus orientale des vallées pyrénéennes de Navarre, d’impressionnantes arrêtes calcaires nous surplombent. La végétation se densifie, nous traversons la commune d’Isaba avec ses beaux édifices en pierre, nous enfonçons dans la vallée de Belagua pour rejoindre le refuge éponyme à 1420 mètres d'altitude.

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Cet unique refuge de Navarre d’architecture métallique et triangulaire offre une superbe vue sur la montagne depuis ses baies vitrées. L’accueil y est très attentionné en cette période de l’année, nous y prenons vite nos aises, commençons à jouer puis choisissons l’itinéraire Randonnée pour le lendemain. « Cagna » et installation des housses de couette (plutôt rares dans les refuges) furent les principales activités de la journée. 

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J2 - 8 janvier, aux alentours du refuge de Belagua, 1420 m.

Temps couvert et venteux, vent glacial. Ressenti -10°c

Épais tapis neigeux. Belle qualité de neige poudreuse.

Boucle de 9km et 280m de dénivelé.

Journée de mise en jambe. La météo nous incite à rester sous le couvert des arbres. Il neige par intermittence.

Nous allons cheminer dans une très belle hêtraie et nous élever progressivement vers le plateau où passe le GR12, que nous quitterons bien vite pour nous mettre à l’abri du vent.  Nous admirerons des arbres gigantesques, nous pesterons contre les plus petits, nous observerons les traces d’animaux, nous apprécierons le silence ouaté de la forêt enneigée et, nous conclurons la journée par quelques exercices pédagogiques concoctés par Marie-Hélène et Jacques.

9h00, l’heure du départ. Nous sortons du refuge, que de neige!

Malgré le temps maussade, nous n’allons pas bouder notre plaisir. Nous plongeons nos raquettes avec délice dans la poudreuse, tombée en abondance. Les péripéties du voyage de la veille sont vite oubliées et nous nous lançons sans retenue dans l’aventure du jour qui devrait s’apparenter à une simple promenade de santé, mais c’est sans compter quelques surprises venues pimenter cette journée...

Le franchissement d’une petite barre rocheuse, après un long et minutieux déblayage, nécessitant un petit pas d’escalade en traversée, que chacun négociera dans son style (chaussé de ses deux raquettes, d’une seule, voire même sans).

Josseline, en tête du groupe, qui brusquement prend l’option du plongeon pour passer à plat-ventre sous un gros arbre abattu qui lui barre la route (bizarrement, personne dans le groupe ne la suit) et qui, dans la manœuvre perd un bâton. Nous voilà à la recherche du bâton perdu que nous retrouvons avec peine, profondément enfoui sous la neige.

Le passage d’une pente neigeuse bien raide, bordée à droite d’une corniche, dont tout le monde fera son affaire en passant bien sur la gauche, selon les conseils avisés de Jacques.

Les entrelacs des jeunes hêtres chargés de neige, qui ralentissent notre progression, sont autant de chausse-trappes que nous tentons de déjouer dans des tours et détours qui nous font parfois perdre le nord.

Un isard qui passe en contrebas dans le stade de ski de fond.

L’observation d’une multitude de traces d’animaux qui sillonnent la forêt, preuve que le lieu grouille de vie malgré l’épaisseur du silence. Nous en tirerons d’ailleurs partie, les jours suivants, avec l’utilisation des tranchées laissées par les sangliers qui suivent consciencieusement les chemins existants, traces parfaites pour faire la notre et pour notre propre navigation.

L’exercice indispensable de recherche de DVA en mode multi-victimes, qui permet à chacun de mettre en pratique les leçons visionnées la veille au refuge, sur les bons gestes à avoir.  En effet rien ne sert d’avoir ce matériel, si on ne sait pas s’en servir...

Et enfin pour clore cette première sortie, après une dernière montée sur une jolie crête qui fait face au refuge de Belagua, un atelier construction d’igloo sous le soleil presque revenu, au cours duquel deux tendances vont se dessiner, celles des  «castors» bâtisseurs et celle des contemplatifs.

Nous revenons au refuge, contents, avec la hâte de trinquer à cette première journée.

Carole Lemoine

J3 – Eric   : Belagua les crêtes de Lapazarra , 1785m.

Après avoir fait le plein d'énergie pour notre randonnée du jour nous partons à 9h de notre refuge de Belagua.

La météo est annoncée excellente et le programme prévoit une boucle autour du Lapazarra qui culmine à 1785 m soit une sortie d'environ 10 Km avec un dénivelé de près de 600m.

On suit la préconisation de Jacques de commencer par le Sud le long de la crête du Lazagorria. Vers 10h on sort de la forêt et la vue qui nous est offerte à 360° est juste magnifique. Les conditions météo sont idéales : Une lumière éclatante sur un ciel uniformément bleu et aucun vent. La neige a saupoudré de blanc les versants autour de nous et les sommets sont entièrement recouverts. On a constamment envie de s'arrêter pour prendre des photos. La neige est poudreuse sur une bonne épaisseur et parfois on s'enfonce profondément malgré nos raquettes.

On passe le Col de Larreria matérialisé par son "Buzon Cimero" en forme de petit chalet.

La pause pique-nique est décidée à l'extrémité de la boucle face à une série de sommets dont le pic d'Ansabère facilement reconnaissable.

 Le retour s'effectue par le côté nord avec une grande belle descente que chacun dévale un par un comme il peut avec sa technique.

On retrouve la forêt un peu plus bas et enfin notre refuge. Une Caña ou autre boisson termine cette très belle rando dont la réputation s'est largement confirmée.

Eric

J4 JJ

Après la rando d’hier, déménagement au refuge de Linza, 1450m, dans la vallée d’Anso, vers l’Est par rapport au refuge de Belagua.

Nous craignons les routes non déneigées alors départ pas trop tardif. Nous serons dans la réserve naturelle de Larra.

Installation dans le refuge confortable puisque nous sommes seuls pensionnaires. Une piste d’entrainement au ski nordique est installée et entrenue par ce refuge privé qui a un accès direct par la route.

Ce matin, le temps est couvert et brouillard.  Je propose une rando vers le refuge de Plana de Diego, 1648m, en passant par le Paso del Salto del Caballo.

C’est un paysage vallonné. La visibilité est telle que, arrivé 50m au-dessus de ce refuge, qui est une cabane car ici tous les abris s’appellent refuge, nous ne voyons rien. Une recherche plus précise nous la fait découvrir tout de même.

Le picnic est pris rapidement afin que le froid ne nous engourdisse pas. Pour le retour je propose une boucle vers le sud en passant vers « el Barranco de Gamueta » Une très belle pente de neige nous attire d’autant plus que le temps se découvre un peu de son manteau de brouillard. Mais arrivé dans ce bas fond, le passage se resserre et devient très scabreux, la troupe est obligée de battre en retraite, de faire demi-tour, non sans mal, de remonter cette belle pente, puis de retrouver les traces du matin pour rejoindre le refuge.

L’arrivée au refuge de Linza fait du bien, et une boisson chaude encore plus.

Jacques.

J5 Les Foyas del Ingeniero

Ce matin le temps est découvert, froid mais agréable
Nous allons cheminer dans la vallée du Barranco de Petrechema. En amont se trouvent les Foyas del Ingeniero, puis le col de Pétragème, col au sud des Aiguilles d’Ansabère, à franchir lorsqu’on veut rejoindre la France. l

La première partie traverse une forêt et des prairies que nous parcourons avec plaisir sous un soleil généreux avec une neige vierge. Seules, des saignées de sangliers, qui n’ont pas la vie facile pour se déplacer sur leurs courtes pattes, marquent le territoire de ces habitants, certainement surpris par une neige abondante et subite.

Les Foyas sont des falaises calcaires qui surplombent cette vallée en U qui sont de vrais livres d’histoire pour les géologues.

La partie supérieure de cette vallée et difficilement praticable par ses pentes et ses accumulations de neige poudreuse, sans cohésion.

Cette courte rando nous permet de changer de vallée pour rejoindre le refuge de Lizarra, plus vers l’Est.

La route nous conduit au village pittoresque de Anso. La température froide ne permet qu’une visite rapide du village sans supprimer un arrêt bistrot, puis de dévaliser une boutique de produits régionaux.

L’arrivée au refuge de Lizarra, 1550m, s’effectue avant la disparition du soleil qui nous permet de découvrir un autre paysage somptueux.

Il se trouve au bout de la vallée de Aragües

Le Bisaurin vers le Nord Ouest, sierra au Nord Est , imaginez notre arrivée sous les rayons du soleil couchant jaunes orangés, à en tomber !

Installation tranquille puisque nous sommes seuls, apéro dégustation des produits locaux puis repas énergétique avec grande plâtrée de lentilles, crudités variées, rôtis de porc, yaourts.

Bonne nuit, demain 7h30 petit dej., avant la dernière grande rando du séjour.

Jacques

J6 

Réveil sous un ciel clair, la journée devrait être belle.

Au programme :  la Punta Alta del Foraton, 2154m, en passant par le col éponyme. Nous serons sous la surveillance du Bisaurin, 2669m, plein Nord, qui est un haut lieu de ski de rando pour les régionaux

Le départ s’effectue par le GR11 qu’il faut trouver car nous sommes toujours les premiers sur cette neige vierge.

Enfin pas tout à fait, car nous trouvons devant nous un restaurant éphémère dont les clients sont des vautours et des corbeaux qui se partagent les restes d’un Izard tombé des falaises certainement.

Beau temps, pas de vent, la température monte.

Lors de la montée au col, nous sommes dépassés par de grands groupes de skieurs à l’ascension vers le Bisaurin. Ils alimenteront notre réflexion et notre décor pour la matinée.

Sans difficultés particulière notre ascension nous amène à la Punta Alta del Foraton. Installés comme dans un fauteuil, nous pouvons admirer les groupes de skieurs au-dessus de nous.

Le soleil est agréable mais peut-être trop généreux pour la saison ? Déjà la neige fond, le retour se fait avec une neige assez « soupe ».

Une partie du groupe poursuit la découverte et l’aventure vers le refuge de Oldecua,

 tandis que d’autres préfèrent admirer les subtilités des paysages.

J7, dernier jour,

Départ 1545m : Refuge de Lizara.

Le gardien nous annonce du soleil. Il ne s'est pas trompé.

Nous libérons le refuge après avoir réglé nos Canias,  ( attention Josseline est très à cheval sur la, prononciation) piques niques et nos deux nuitées.

Plusieurs groupes de skieurs ont rejoint le refuge hier soir, pour attaquer l’ascension du Bisaurin , 2669m, de bonne heure.

La fatigue commence à se faire sentir pour certains, Florence se casse la figure en s'équipant dans la neige dès le départ (avec le sourire bien sûr).

Nous voilà direction le col del Bozo, 1995m, puis la Punta de Napazal, 2117m, si la motivation est suffisante.

La neige est moins profonde que les autres jours. Sur un petit plateau déneigé nous apercevons au loin des Izards et le groupe (sauf moi, je reconnais je ne suis pas toujours très discipliné) laisse ses raquettes avant de continuer l'ascension.

Je passe devant, un certain temps, pour faire la trace avant que Jacques me dépasse et me relaye jusqu'au col de Bozo, 1995m.

La neige est belle. Il faut contourner un éperon afin de continuer l'ascension en passant par le Punto de Bozo, 2088m. jusqu'au Punto Napazal, 2117m.

C'est l'heure du casse-croute ; vue panoramique et soleil sont au rendez-vous.

Nous observons au loin un grand groupe de skieurs qui effectuent l’ascension du Pic d’Aspe, 2640m, par une rampe sud bien raide.

Jacques nous demande de mettre nos crampons avant d'entamer la descente car nous allons descendre directement dans la vallée sans connaitre la qualité de la neige. Le chemin est en partie gelée au début et se transforme assez rapidement en neige molle jusqu’au refuge de Lizara.

Sur le trajet du retour nous nous arrêtons à Jaca pour faire le plein de carburant et pour manger. IL fait bon. Un petit tour dans le centre-ville nous réchauffe. Du côté de la magnifique Cathédrale romane, nous trouvons un bistrot bien sympathique qui accepte de nous nourrir à 17h.

Dernier moment ou le groupe est réuni, nous remercions une dernière fois Jacques pour ce séjour extraordinaire.

Lawrence.

Dimanche 7 janvier départ du métro Sabatier : 6h30.

Les yeux piquent et les itinéraires se brouillent pour certains qui ont du mal à trouver le 118 route de Narbonne.

Trajet dans le noir accompagné d’un ongle de lune tout fin jusqu’à Tarbes puis lever de soleil avec nuages couleur de plomb et clarté dorée.

 Pause café-croissant bienvenue à Oloron-Sainte-Marie et direction Arette vers la station de ski de la Pierre Saint-Martin pour passer le col et gagner l’Espagne. Vision fugitive d’un panneau d’affichage quartz indiquant col fermé à la sortie du village.

Il a neigé dans la nuit, la forêt est couverte d’épaisses guirlandes de neige, un paysage gravé en noir sur fond blanc. Arrivée en haut du col, haute déception, le col (1607 mères) est bien fermé malgré la mention « col ouvert » sur info route.

Avec « route en noir » donc impraticable nous apprend un membre de l’équipe de déneigement, un matin embrouillé ou esprit dans le brouillard côté France, nous ne saurons jamais, côté espagnol il nous conseille de demander à « Juan Pito ».

Changement d’itinéraire donc cap sur la vallée d’Aspe, le tunnel du Somport puis sur la ville de Jaca. Nous remontons la vallée de Roncal, la plus orientale des vallées pyrénéennes de Navarre, d’impressionnantes arrêtes calcaires nous surplombent. La végétation se densifie, nous traversons la commune d’Isaba avec ses beaux édifices en pierre, nous enfonçons dans la vallée de Belagua pour rejoindre le refuge éponyme à 1420 mètres d'altitude.

Cet unique refuge de Navarre d’architecture métallique et triangulaire offre une superbe vue sur la montagne depuis ses baies vitrées. L’accueil y est très attentionné en cette période de l’année, nous y prenons vite nos aises, commençons à jouer puis choisissons l’itinéraire Randonnée pour le lendemain. « Cagna » et installation des housses de couette (plutôt rares dans les refuges) furent les principales activités de la journée. 

J2 - 8 janvier, aux alentours du refuge de Belagua, 1420 m.

Temps couvert et venteux, vent glacial. Ressenti -10°c

Épais tapis neigeux. Belle qualité de neige poudreuse.

Boucle de 9km et 280m de dénivelé.

Journée de mise en jambe. La météo nous incite à rester sous le couvert des arbres. Il neige par intermittence.

Nous allons cheminer dans une très belle hêtraie et nous élever progressivement vers le plateau où passe le GR12, que nous quitterons bien vite pour nous mettre à l’abri du vent.  Nous admirerons des arbres gigantesques, nous pesterons contre les plus petits, nous observerons les traces d’animaux, nous apprécierons le silence ouaté de la forêt enneigée et, nous conclurons la journée par quelques exercices pédagogiques concoctés par Marie-Hélène et Jacques.

9h00, l’heure du départ. Nous sortons du refuge, que de neige!

Malgré le temps maussade, nous n’allons pas bouder notre plaisir. Nous plongeons nos raquettes avec délice dans la poudreuse, tombée en abondance. Les péripéties du voyage de la veille sont vite oubliées et nous nous lançons sans retenue dans l’aventure du jour qui devrait s’apparenter à une simple promenade de santé, mais c’est sans compter quelques surprises venues pimenter cette journée...

Le franchissement d’une petite barre rocheuse, après un long et minutieux déblayage, nécessitant un petit pas d’escalade en traversée, que chacun négociera dans son style (chaussé de ses deux raquettes, d’une seule, voire même sans).

Josseline, en tête du groupe, qui brusquement prend l’option du plongeon pour passer à plat-ventre sous un gros arbre abattu qui lui barre la route (bizarrement, personne dans le groupe ne la suit) et qui, dans la manœuvre perd un bâton. Nous voilà à la recherche du bâton perdu que nous retrouvons avec peine, profondément enfoui sous la neige.

Le passage d’une pente neigeuse bien raide, bordée à droite d’une corniche, dont tout le monde fera son affaire en passant bien sur la gauche, selon les conseils avisés de Jacques.

Les entrelacs des jeunes hêtres chargés de neige, qui ralentissent notre progression, sont autant de chausse-trappes que nous tentons de déjouer dans des tours et détours qui nous font parfois perdre le nord.

Un isard qui passe en contrebas dans le stade de ski de fond.

L’observation d’une multitude de traces d’animaux qui sillonnent la forêt, preuve que le lieu grouille de vie malgré l’épaisseur du silence. Nous en tirerons d’ailleurs partie, les jours suivants, avec l’utilisation des tranchées laissées par les sangliers qui suivent consciencieusement les chemins existants, traces parfaites pour faire la notre et pour notre propre navigation.

L’exercice indispensable de recherche de DVA en mode multi-victimes, qui permet à chacun de mettre en pratique les leçons visionnées la veille au refuge, sur les bons gestes à avoir.  En effet rien ne sert d’avoir ce matériel, si on ne sait pas s’en servir...

Et enfin pour clore cette première sortie, après une dernière montée sur une jolie crête qui fait face au refuge de Belagua, un atelier construction d’igloo sous le soleil presque revenu, au cours duquel deux tendances vont se dessiner, celles des  «castors» bâtisseurs et celle des contemplatifs.

Nous revenons au refuge, contents, avec la hâte de trinquer à cette première journée.

Carole Lemoine

J3 – Eric   : Belagua les crêtes de Lapazarra , 1785m.

Après avoir fait le plein d'énergie pour notre randonnée du jour nous partons à 9h de notre refuge de Belagua.

La météo est annoncée excellente et le programme prévoit une boucle autour du Lapazarra qui culmine à 1785 m soit une sortie d'environ 10 Km avec un dénivelé de près de 600m.

On suit la préconisation de Jacques de commencer par le Sud le long de la crête du Lazagorria. Vers 10h on sort de la forêt et la vue qui nous est offerte à 360° est juste magnifique. Les conditions météo sont idéales : Une lumière éclatante sur un ciel uniformément bleu et aucun vent. La neige a saupoudré de blanc les versants autour de nous et les sommets sont entièrement recouverts. On a constamment envie de s'arrêter pour prendre des photos. La neige est poudreuse sur une bonne épaisseur et parfois on s'enfonce profondément malgré nos raquettes.

On passe le Col de Larreria matérialisé par son "Buzon Cimero" en forme de petit chalet.

La pause pique-nique est décidée à l'extrémité de la boucle face à une série de sommets dont le pic d'Ansabère facilement reconnaissable.

 Le retour s'effectue par le côté nord avec une grande belle descente que chacun dévale un par un comme il peut avec sa technique.

On retrouve la forêt un peu plus bas et enfin notre refuge. Une Caña ou autre boisson termine cette très belle rando dont la réputation s'est largement confirmée.

Eric

J4 JJ

Après la rando d’hier, déménagement au refuge de Linza, 1450m, dans la vallée d’Anso, vers l’Est par rapport au refuge de Belagua.

Nous craignons les routes non déneigées alors départ pas trop tardif. Nous serons dans la réserve naturelle de Larra.

Installation dans le refuge confortable puisque nous sommes seuls pensionnaires. Une piste d’entrainement au ski nordique est installée et entrenue par ce refuge privé qui a un accès direct par la route.

Ce matin, le temps est couvert et brouillard.  Je propose une rando vers le refuge de Plana de Diego, 1648m, en passant par le Paso del Salto del Caballo.

C’est un paysage vallonné. La visibilité est telle que, arrivé 50m au-dessus de ce refuge, qui est une cabane car ici tous les abris s’appellent refuge, nous ne voyons rien. Une recherche plus précise nous la fait découvrir tout de même.

Le picnic est pris rapidement afin que le froid ne nous engourdisse pas. Pour le retour je propose une boucle vers le sud en passant vers « el Barranco de Gamueta » Une très belle pente de neige nous attire d’autant plus que le temps se découvre un peu de son manteau de brouillard. Mais arrivé dans ce bas fond, le passage se resserre et devient très scabreux, la troupe est obligée de battre en retraite, de faire demi-tour, non sans mal, de remonter cette belle pente, puis de retrouver les traces du matin pour rejoindre le refuge.

L’arrivée au refuge de Linza fait du bien, et une boisson chaude encore plus.

Jacques.

J5 Les Foyas del Ingeniero

Ce matin le temps est découvert, froid mais agréable
Nous allons cheminer dans la vallée du Barranco de Petrechema. En amont se trouvent les Foyas del Ingeniero, puis le col de Pétragème, col au sud des Aiguilles d’Ansabère, à franchir lorsqu’on veut rejoindre la France. l

La première partie traverse une forêt et des prairies que nous parcourons avec plaisir sous un soleil généreux avec une neige vierge. Seules, des saignées de sangliers, qui n’ont pas la vie facile pour se déplacer sur leurs courtes pattes, marquent le territoire de ces habitants, certainement surpris par une neige abondante et subite.

Les Foyas sont des falaises calcaires qui surplombent cette vallée en U qui sont de vrais livres d’histoire pour les géologues.

La partie supérieure de cette vallée et difficilement praticable par ses pentes et ses accumulations de neige poudreuse, sans cohésion.

Cette courte rando nous permet de changer de vallée pour rejoindre le refuge de Lizarra, plus vers l’Est.

La route nous conduit au village pittoresque de Anso. La température froide ne permet qu’une visite rapide du village sans supprimer un arrêt bistrot, puis de dévaliser une boutique de produits régionaux.

L’arrivée au refuge de Lizarra, 1550m, s’effectue avant la disparition du soleil qui nous permet de découvrir un autre paysage somptueux.

Il se trouve au bout de la vallée de Aragües

Le Bisaurin vers le Nord Ouest, sierra au Nord Est , imaginez notre arrivée sous les rayons du soleil couchant jaunes orangés, à en tomber !

Installation tranquille puisque nous sommes seuls, apéro dégustation des produits locaux puis repas énergétique avec grande plâtrée de lentilles, crudités variées, rôtis de porc, yaourts.

Bonne nuit, demain 7h30 petit dej., avant la dernière grande rando du séjour.

Jacques

J6 

Réveil sous un ciel clair, la journée devrait être belle.

Au programme :  la Punta Alta del Foraton, 2154m, en passant par le col éponyme. Nous serons sous la surveillance du Bisaurin, 2669m, plein Nord, qui est un haut lieu de ski de rando pour les régionaux

Le départ s’effectue par le GR11 qu’il faut trouver car nous sommes toujours les premiers sur cette neige vierge.

Enfin pas tout à fait, car nous trouvons devant nous un restaurant éphémère dont les clients sont des vautours et des corbeaux qui se partagent les restes d’un Izard tombé des falaises certainement.

Beau temps, pas de vent, la température monte.

Lors de la montée au col, nous sommes dépassés par de grands groupes de skieurs à l’ascension vers le Bisaurin. Ils alimenteront notre réflexion et notre décor pour la matinée.

Sans difficultés particulière notre ascension nous amène à la Punta Alta del Foraton. Installés comme dans un fauteuil, nous pouvons admirer les groupes de skieurs au-dessus de nous.

Le soleil est agréable mais peut-être trop généreux pour la saison ? Déjà la neige fond, le retour se fait avec une neige assez « soupe ».

Une partie du groupe poursuit la découverte et l’aventure vers le refuge de Oldecua,

 tandis que d’autres préfèrent admirer les subtilités des paysages.

J7, dernier jour,

Départ 1545m : Refuge de Lizara.

Le gardien nous annonce du soleil. Il ne s'est pas trompé.

Nous libérons le refuge après avoir réglé nos Canias,  ( attention Josseline est très à cheval sur la, prononciation) piques niques et nos deux nuitées.

Plusieurs groupes de skieurs ont rejoint le refuge hier soir, pour attaquer l’ascension du Bisaurin , 2669m, de bonne heure.

La fatigue commence à se faire sentir pour certains, Florence se casse la figure en s'équipant dans la neige dès le départ (avec le sourire bien sûr).

Nous voilà direction le col del Bozo, 1995m, puis la Punta de Napazal, 2117m, si la motivation est suffisante.

La neige est moins profonde que les autres jours. Sur un petit plateau déneigé nous apercevons au loin des Izards et le groupe (sauf moi, je reconnais je ne suis pas toujours très discipliné) laisse ses raquettes avant de continuer l'ascension.

Je passe devant, un certain temps, pour faire la trace avant que Jacques me dépasse et me relaye jusqu'au col de Bozo, 1995m.

La neige est belle. Il faut contourner un éperon afin de continuer l'ascension en passant par le Punto de Bozo, 2088m. jusqu'au Punto Napazal, 2117m.

C'est l'heure du casse-croute ; vue panoramique et soleil sont au rendez-vous.

Nous observons au loin un grand groupe de skieurs qui effectuent l’ascension du Pic d’Aspe, 2640m, par une rampe sud bien raide.

Jacques nous demande de mettre nos crampons avant d'entamer la descente car nous allons descendre directement dans la vallée sans connaitre la qualité de la neige. Le chemin est en partie gelée au début et se transforme assez rapidement en neige molle jusqu’au refuge de Lizara.

Sur le trajet du retour nous nous arrêtons à Jaca pour faire le plein de carburant et pour manger. IL fait bon. Un petit tour dans le centre-ville nous réchauffe. Du côté de la magnifique Cathédrale romane, nous trouvons un bistrot bien sympathique qui accepte de nous nourrir à 17h.

Dernier moment ou le groupe est réuni, nous remercions une dernière fois Jacques pour ce séjour extraordinaire.

Lawrence.

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