CR du we Intégration raquettes 2025
CR du we Intégration raquettes 2025 comptait 26 stagiaires, 8 encadrants et 2 co-encadrants (28-30 novembre 2025).
L'hébergement était assuré par le gîte de la filature d'Ancizan pour tout ce petit monde dès le vendredi 28 au soir jusqu'au dimanche 30 fin d'après-midi.
Jacques J. l'organisateur principal du we, a commencé par créer un groupe WhatsApp pour donner des infos à tous et organiser les covoiturages et les chambrées.
Au cours du we, les stagiaires ont pu se frotter à 2 environnements différents : le grand soleil le samedi puis neige et temps couvert le dimanche.
Vendredi soir : c'est l'accueil au gîte de tous les participants autour d'un apéro avec des boissons et amuse-gueules divers amenés par tous, en attendant que tous les covoiturages arrivent.
Pendant le repas, les encadrants discutent et arrêtent leur projet de rando du lendemain et 4 groupes de 6-7 stagiaires + 3-4 encadrants sont organisés pour les sorties raquettes des jours suivants.
Après le repas, c'est brief de chaque groupe sur la journée du lendemain, chacun dans un coin du gîte.
Samedi 7h : c'est le petit déj, très bien achalandé avec thé, café, chocolat, beurre, confitures, fromages, rien ne manque !
Puis chacun va préparer ses chaussures, ses raquettes ses bâtons et son sac, sans oublier l'eau, les en-cas et le pique-nique du midi.
Samedi 8h : tous les groupes s'organisent les voiturées pour aller jusqu’.aux départs des randonnées.
Le groupe 4, composé de 3 encadrants (Jacques, Bruno et Pierre) et 6 stagiaires, part à 2 voitures, direction la petite station (encore fermée) du Val Louron.
Arrivés au col d'Azet, le soleil et la neige fraîche (~30 cm) sont au rdv.
On pose la voiture, chacun s'équipe et c'est parti !
Les valeureux stagiaires, en file indienne, suivent Jacques qui fait la trace dans la neige fraîche aux côtés des remontées mécaniques au repos. Un encadrant à l'arrière fait office de serre-file.
Jacques s'arrête pour regrouper tout le monde.
Il demande un volontaire pour faire la trace en donnant qqs conseils pour ça (prendre une pente régulière, pas trop de virages, plutôt de longues traversées, garder le cap visé, adapter la trace pour que tout le groupe puisse suivre, faire des pauses régulièrement pour perdre personne qui ne serait plus en visuel derrière un relief, ...) et c'est reparti.
La chenille des 10 personnes s'étire sur la pente, chacun allant à l'allure qu'il peut.
A chaque regroupement, le traceur change.
Et Jacques profite des arrêts pour :
* faire deviner les noms des sommets alentours grâce à des indices (1ere et dernière lettre, ...) puis les indiquer si personne ne trouve. On reconnait le Pic d'Arbizon assez proche, le Cagire plus au loin, ...
* demander où se trouve le Sud à untel, le Nord à un autre pour apprendre à se repérer
* montrer comment déterminer, grâce aux bâtons, si la pente fait plus ou moins de 30° (qui est un moyen à partir duquel une avalanche risque de partir), ...
* tomber volontairement dans la pente pour démontrer qu'on peut le faire sans trop glisser et demander à chacun de faire l'expérience afin d'enlever toute peur que certain pourrait avoir.
Et chacun de tomber avec plus ou moins de panache sous les rires des autres !
Puis Jacques et les autres encadrants expliquent ce qu'on doit faire si on glisse quand même dans une pente sans s'arrêter : se servir des bâtons comme de freins en maintenant fermement un des bouts contre le sol et, si on n'a plus ses bâtons, essayer de se retourner à plat ventre et de planter les mains et les pieds dans la neige pour se freiner.
Samedi 12h30 : mine de rien, tout en intégrant ces divers apprentissages, on arrive au sommet d'un télésiège à l'arrêt. On est sur la montagne d'Ardounes et on se pose là pour manger au soleil.
Chacun sort son pique-nique et c'est la détente à 2080m de hauteur, après 500m de dénivelé parcourus.
Samedi 13h15 : on repart car il faut redescendre avant la nuit qui tombe vite en novembre.
Ça parait plus facile que la montée mais même principe, on se regroupe régulièrement en se comptant pour ne laisser personne derrière.
Sur la descente, lors d'une halte, Jacques demande à un encadrant de partir devant planquer un DVA pour un exercice afin d'apprendre à tous comment se servir du DVA pour rechercher une personne enfouie sous la neige.
Puis on descend à nouveau et un peu plus bas, Jacques dit "Il vient d'y avoir une avalanche, une personne du groupe s'est faite prendre dessous ! Il faut partir à sa recherche !"
Il nous demande ce qu'on doit faire, les suggestions fusent. Il les reprend toutes en les ordonnant par priorité (désignation d'un coordinateur de recherche, appel des secours, positionnement de TOUS les DVA en position recherche, recherche en remontant la coulée de neige, ...)
Une fois la théorie bien expliquée, il lance successivement des binômes en recherche avec l'instruction de laisser le DVA en place pour les suivants une fois trouvé.
Quand tout le monde s'est fait la main avec son DVA et a trouvé la "victime", on se regroupe et Jacques nous indique comment il faut, quand on est plusieurs, partir du bas de l'avalanche et la remonter en "peigne" à 20m les uns des autres jusqu'à trouver le signal du DVA et à s'en rapprocher le plus vite possible car, pour avoir une chance de sauver une personne enfouie sous la neige, il faut la trouver et la dégager en moins d'1/4h ! ...
Samedi 16h : on arrive aux voitures et tout le monde est plus ou moins fourbu.
Chacun se met à l'aise et on s'en retourne au gîte prendre un bon chocolat chaud et une bonne douche chaude !
Comme en avait parlé Jacques dans ses messages sur le groupe WhatsApp, des volontaires sont réquisitionnés pour confectionner des tartes aux pommes pour le dessert.
En parallèle, c'est l'apéro à nouveau puis le repas du soir dans la bonne humeur détendue et le papotage général.
Ensuite, tout le monde ne traine pas trop pour aller au lit car demain on rempile pour une nouvelle journée de raquettes !
Dimanche 7h : petit déjeuner, préparation des sacs et c'est l'heure du départ vers les différentes destinations cogitées et décidées entre encadrants d'un même groupe hier soir.
Dimanche 8h : départ des voitures bien remplies. Et c'est sous la pluie aujourd'hui ! ...
Les 2 voitures du groupe 4 prennent la direction du tunnel de Bielsa séparant la France de l'Espagne.
En cours de route, la pluie se transforme en neige et la conduite devient de + en + difficile jusqu'à patiner et ne plus pouvoir avancer malgré les pneus neige ...
On fait demi-tour et on se gare sur le bas-côté. Il faudrait mettre des chaînes ou des chaussettes mais on n'en a pas dans les voitures ...
On n'est pas loin d'un hameau qu'on voit sur l'autre versant où on distingue un chasse-neige qui déblaie les rues du village. Mais c'est un petit chasse-neige bleu communal qui n'ira pas plus loin que le village ! ...
On se demande quoi faire quand un autre gros chasse-neige orange de la DDE espagnole déboule jusqu’en bas et s'engage sur la route qu'on doit prendre. Ni une, ni deux, on se précipite pour le suivre !
On arrive ainsi, facile sans chaîne, jusqu'au parking situé à l'entrée du tunnel. Ouf !
Le chasse-neige fait demi-tour et nous le remercions de la main avant qu'il ne redescende dégager la route dans l'autre sens.
On se prépare sous la neige et certains chaussent même les raquettes sur le parking.
Dimanche 9h30 : on commence la balade avec toujours un volontaire tournant pour faire la trace.
La neige est plus épaisse qu'hier, il y a bien 40 cm de neige fraiche, et le travail est plus difficile pour celui qui ouvre la marche ...
Aujourd'hui, lors d'un arrêt/regroupement, Jacques nous sensibilise à savoir dire NON !
NON je ne vais pas y aller aujourd'hui car le temps est incertain, NON je n'y vais pas car le risque avalanche est trop élevé, NON je n'y vais pas tout simplement parce que je ne le sens pas, ...
Et d'étayer ses dires par des histoires vraies de randonnées tournées à la catastrophe parce que l'organisateur n'avait pas su dire NON, tout simplement.
Sur ces entrefaites, la neige s'est arrêtée de tomber mais le temps ne se lève pas pour autant et reste nuageux malgré qqs éclaircies dans le ciel par-ci, par-là.
On continue notre progression jusqu'à un petit cirque dominé par le Pic de l'Aiguillette.
Dimanche 12h : on se pose là pour manger. On sort les doudounes et le pique-nique et c'est repos pour les jambes et remplissage des estomacs après 500m de dénivelé.
Mais on ne traine pas car aujourd'hui le soleil ne s'est pas montré et, même s'il n'y a pas de vent, il ne fait pas chaud une fois immobile depuis 1/2h.
On rechausse les raquettes, on reprend le sac sur le dos, les bâtons et hop, c'est reparti pour la descente !
Dimanche 14h : on arrive assez tôt aux voitures et on décide d'aller boire un pot en Espagne de l'autre côté du tunnel.
Arrivés là-bas, on ne trouve pas un bar ouvert, seulement 1 ou 2 magasins sont ouverts. Dépités, on fait demi-tour pour rentrer au gîte.
Dimanche 15h : arrivés au gîte, c'est l'effervescence. Pliage des sacs, valse des aspirateurs dans les chambres et les lieux communs, nettoyage des sanitaires et de la cuisine, passage de la serpillère dans la cuisine et la salle commune, répartition du reste des vivres (pain, café, sucre, thé, chocolat en poudre, briques de crème anglaise, ...), tout le monde s'active.
Dimanche 16h : tout le monde est à peu près prêt à partir et reprend son covoiturage de l'aller pour rentrer sur Toulouse. On se dit au revoir et à la prochaine car on va forcément se recroiser sur de prochaines sorties raquettes ou autres.
Pour une reprise de contact avec la neige, ce we fut intense physiquement mais dans la convivialité et la bonne humeur et les organisateurs et encadrants reçoivent énormément de remerciements via le groupe WhatsApp où les reportages photos et vidéos pleuvent aussi.
Félicitations à tous les bénévoles grâce à qui ce we Intégration raquettes a pu avoir lieu ! 💪🙂👍