Durant les deux semaines du camp d’été organisé par Liviu, 24 cafistes se sont réunis au camping d’Ailefroide avec pour envie de (re)découvrir les Alpes du sud et de passer de bons moments en montagne. Au programme : Courses de neige : Traversée du Pelvoux, Dôme de neige des Ecrins, Roche Faurio, Ailefroide Orientale, Montagne des Agneaux Courses de rocher : face sud de la Barre, voies dans la face SW de Sialouze (ainsi que la traversée de ses arêtes), pointe des Cinéastes, traversée de la Barre des Ecrins, Coste Counier, traversée des Boeufs rouges et arête nord du Pelvoux. Grande voies équipées et en terrain d’aventure durant les journées au camping (trop nombreuses pour être citées) Ainsi que quelques couennes du 5 au 7ème degré (à noter la supériorité féminine dans cette activité là). Grâce à la bonne humeur collective et au bon niveau général (technique et physique), nous avons pu changer aisément les cordées dans la bonne humeur et la sécurité, afin de faire de belles rencontres et de partager des sommets avec de nouvelles personnes. Les soirées passées ensemble au camping ont grandement contribué à cette bonne humeur générale. Tout le monde a pu progresser et s’épanouir dans sa pratique et il y a eu une réelle transmission d’expérience d’un membre à l’autre dans les divers domaines de compétences. Révision des manips de glacier type mouflage, gestion de la corde sur une course d'arête, progression en neige… Trois incidents ont un peu terni le séjour mais heureusement aucun ne fut grave : Un manque de communication lors de l'ascension du Pelvoux a conduit à une intervention du PGHM de Briançon. La sortie comptait 8 personnes et tout le monde ne connaissait pas la composition des cordées : une personne s'est retrouvée seule en haut des rappels, car personne ne pensait être encordé avec elle. Heureusement, il n’y a eu aucun blessé. Il faut bien retenir la leçon de cet incident afin d’éviter que ça ne tourne pas mal une prochaine fois. La communication et la définition sans ambiguïté des cordées et de leur leader respectif sont des facteurs primordiaux qui doivent être présents dès la montée au refuge, bien avant la course. Un horaire à rallonge sur une course a conduit le refuge à s’inquiéter et à déclencher un secours. La cordée était en sécurité mais n'avait pas moyen de contacter le refuge pour le prévenir de leur horaire tardif. Les participants avaient le niveau technique pour mener la course à bien et étaient très proches du refuge. Leçon à tirer : tenir l’horaire (...), éventuellement une radio pour communiquer avec le refuge ? Pas forcément évident à mettre en place. Une chute de pierre déclenchée par un leader sur son second a frappé le genou de celui-ci. Plus de peur que de mal, il a pu finir la course sans problème. Les participants avaient dévié de quelques mètres de l’itinéraire optimal (peu évident). Les conditions étaient plutôt sèches vues d’en bas, dans une zone habituellement neigeuse. La chute s'est déroulée précisément dans cette zone. L’autre cordée a déclenché aussi de très nombreuses chutes heureusement sans gravité. Le choix de s’engager avait été pris collégialement. Le gardien du refuge avait aussi validé l’itinéraire repéré la veille depuis le refuge. La marge dans le niveau de l’ensemble des participants a permis de se tirer d'affaires sans trop de soucis mais une cordée avec un participant plus débutant aurait été mise en danger malgré le faible niveau technique de la voie (AD- , III+ , 3h dans la voie sur le topo). Ces trois incidents ont donné lieu à une réflexion collective et leur part importante dans le CR ne doit pas occulter le fait que le camp s'est très bien passé. Je pense juste que c’est très important de faire des retours sur les quasi accidents afin que l’ensemble du club puisse tirer profit de ces expériences et ne pas reproduire les mêmes erreurs. Les photos sont disponibles sur l’album suivant : https://photos.app.goo.gl/NS2zqSRRjnkXYFYRA
Camp d'été Alpinisme CAF de Touloue
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