Nous arrivons à 6h au parking de Jules Julien avec les yeux encore à moitié fermés. Il ne fait pas trop froid, donc nous attendons Jordi pendant une demi heure en dehors de la voiture sans trop de soucis. Nous partons en nous disant qu'il nous rejoindra plus tard.

Nous allons vers Capens pour récupérer Ferdinand. Plusieurs tours autour du même rondpoint mais enfin on rejoint Ferdinand. On n'a toujours pas de nouvelles de Jordi.

Un peu plus tard, nous voici à la boulangerie plus matinale de France ( ouverture à 5h30). On boit du café, on papote, on mange, et Jordi arrive enfin. Il se fait bien chambrer malgré ses sincères excuses. Enfin tous reunis, nous partons vers le parking.

Arrivés au parking il y a Pierre qui parie après ses calculs mathématiques que l'on aura besoin de deux tentes. Nous portons donc deux tentes, une bouteille de vin, de la viande hachée de brebis et une bouteille de shampoing remplie d'huile d'olive entre autres.

 

Une heure et demie plus tard nous arrivons à la cabane où nous trouvons personne, mais il y a un sac de couchage qui ne doit sûrement pas appartenir à la bergère. Et voilà les deux montagnards qui apparaissent pour confirmer nos suspicions. Hereusement ils ne sont que deux. Ce soir on pourra tous dormir dedans. La cabane est magnifique. Elle est toute petite mais très fonctionnelle. On retrouve des livres, de la vaiselle, du gaz, même une paire de tongs qui peuvent dépanner. Merci infiniment à la bergère.

 

Nous mangeons aussi bien que vite et nous partons vers le couloir Lucas (AD-, 150m). Ça passe comme une lettre à la Poste. Nous empruntons la crête à gauche de la sortie du couloir et nous essayons de trouver notre équilibre sur douze pointes acier. Pas facile. En descendant nous nous arrêtons pour faire des ateliers: enrayage de chute, corps mort, rappel sur champignon. Tout les participants apprennent comme à l'école, voire mieux étant donné la sagesse donné par l'âge. Nous descendons vers la cabane. Alexis nous montre comment faire sécher une corde, très intéressant.

 

Quelques instants plus tard nous prenons l'apéro: du vin, des anchois, des olives... que du bonheur. Ensuite on passe au plat principal: bolognaise à la brebis, courtoisie de Pierre, simplement délicieux. Les histoires envahissent le silence. On est un groupe très mignon. Ça parle et ça rigole. Un espagnol apprend le mot "météorisme" à un groupe de français, improbable, n'est-ce pas?. On ne peut pas demander plus. On est bien. D'ailleurs vous devez vous demander comment on a fait pour manger à 10 (oui! 10!) dans un si petit espace. Et bien, dans la cabane il y avait même une chaise pliante et une planche faite exprès pour faire un banc. Tout le monde a bien mangé, maintenant c'est l'heure de dormir.

 

Le réveille ne pique pas trop, vu que l'on est à 15 min du départ du couloir. Le couloir du gouffre (AD, 300m) est l'objectif de la journée. Jordi ne se sent pas bien et du coup Julie est accueillie par Ferdinand et Lucille. D'un autre côté, Alexis partage corde avec Fanny et Pierre est avec moi. Les deux copains qui ne sont pas avec nous, Tom et Paul, partent juste avant nous. Arrivés au départ de la voie, on cherche un endroit propice à s'encorder et on part sans hésitation. Pierre part en premier, il fait relais sous un ressaut mi-enneigé, mi-herbeux. On doit faire ce que l'on appelle du "dry touffing", le piolet tient plutôt bien, ça fait plaisir. On passe le gouffre, on fait relais sur des petits sapins, on traverse, Pierre fait un gros trou avec son corps dans la neige qui devienne par endroits assez molle, et enfin la sortie de la voie. Nous avons mis un peu moins de 2h45. La vue depuis le sommet est grandiose. On voit entre autres sommets l'Aneto, le Valier et l'Arbizon. Quelques minutes plus tard, les suivants à arriver sont Fanny et Alexis. En dernière la cordée de trois. Tous sains et saufs. On entame la descente, très courte et sans difficulté.

 

Arrivés à la cabane on retrouve Paul et Tom qui nous demandent si nous avons pris des affaires à eux. Julie aussi elle ne retrouve pas un sac à viande auquel elle tenait. Étrange. Inquiétant. Si l'on se fait voler des affaires dans une cabane en montagne, où est-ce qu'elle est partie la dignité de l'être humain?. On part après avoir mangé un peu. On bartasse un peu, Fanny n'est pas contente de salir ses chaussures, mais enfin on est arrivés à la voiture. Retour à Toulouse sans bouchons et avec l'impression d'avoir bien profité d'un weekend. Merci à tous.

Iván

Photos : https://photos.app.goo.gl/os5XYnGdDVAUVZYp9

 

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