Quand une modification, destination et niveau, imposée par un refuge complet se transforme finalement en bon plan ! Pourtant je le sais, réserver à l’avance pour éviter de se trouver le bec dans l’eau et pourtant je me suis encore fait avoir, ou alors peut-être, inconsciemment, les Pérics ne me tentaient pas vraiment. Il y a 15 jours j’annonce à ma partenaire le fait, elle s’empresse de me proposer plusieurs choix, Gavarnie,  Val d’Aran ou Vallée d’Aure et c’est finalement le secteur de l’Arbizon, côté Sud en particulier, vu les conditions de neige actuelles qui s’impose, il faut aller sur les pentes Sud pour avoir une neige décaillée l’après-midi.

Programme de la collective : 1° jour Pic Prada 1300 m de dénivelé et 2° jour Pic de l’Arbizon Voie Normale 1500 m. Le niveau est remonté d’un cran, ce sera Autonome et le nombre descend à 6 places aux inscriptions ; dans la semaine, comme d’habitude plusieurs mails ou SMS pour s’inscrire, la réponse est la même, priorité aux inscriptions au club et liste d’attente s’il reste des places, je fais des déçus malgré moi et j’en suis désolé. Le jeudi soir comme prévu la fiche est complète assez tôt, les consignes d’usage sont annoncées, nous expliquons, Marie-Loï et moi, au moyen du recueil de Fred Cabot que la VN de l’Arbizon fait partie des courses engagées du secteur, la chute que ce soit à la montée ou à la descente est interdite, quelques pentes frisent les 40°, la neige est souvent dure. Je connais la plupart des inscrits, je les ai eu en sortie, plusieurs fois pour certains, et je leur fais confiance, ils me prouveront que j’avais raison.

Départ Jules samedi à 7 h dans 2 voitures (4X4 heureusement) pour rejoindre les Granges de Lurgues sur une route très enneigée le samedi au dessus d’Aulon, au parking il y a de la place vu les conditions météorologiques, très brumeux et humide, ce ne sera pas le cas le lendemain, on s’équipe tranquillement puisque, normalement, cela devrait se dégager l’après-midi. On attaque vers 10 h le sentier skis sur le sac pour remonter les 2 bois de noisetiers, on aura chaussé entre les 2, puis à l’aplomb de la cabane d’Espigous, sur le cône d’avalanche nous mettons les skis pour enfin remonter dans un 1° temps le couloir au pied du Pic Mail, passage dangereux s’il en est au vu de la taille des résidus d’avalanche, ensuite dans  la purée de poix nous déambulons au gré des vallons qui se succèdent après la cabane d’Auloueilh, c’est assez évident mais je suis quand même obligé de faire plusieurs points sur l’itinéraire, plutôt par précaution, pour rejoindre enfin la pente terminale du Prada qui s’offre à nous sous une belle éclaircie, il n’y a plus qu’à la remonter et je laisse les participants se lâcher pour ces 250 derniers mètres. L’arrivée au sommet se fait par quelques détours, la crête est assez horizontale et on a du mal à distinguer le vrai sommet quand on est en bas, 13 h 30 grand beau, merveilleux belvédère sur les différents massifs environnants, je montre l’objectif du lendemain qui se détache peu au dessus de la brume puis nous prenons le temps de nous restaurer, il fait beau, peu de vent, on en profite d’autant plus que nous ne verrons pratiquement personne, 2 au sommet juste avant que nous redescendions et un groupe au départ que nous recroiserons à la descente. S’en suit la descente, dans un 1° temps sur de la neige bien tassée pour ensuite, au moment où nous replongeons dans la brume, trouver quelques flocons qui virevoltent améliorant le manteau neigeux ; ces quelques flocons deviennent progressivement plus nombreux et permettent de se lâcher malgré le peu de visibilité. La fin du vallon vers le verrou du Pic mail sera moins agréable, la neige devient un peu « soupe » et nous rejoignons le 1° bosquet pour déchausser quelques instants et, enfin nous remettons les skis pour descendre à travers les prairies jusqu’au dernier lacet avant les granges.

Pour une 1° journée, c’était pas mal du tout, nous avons eu raison de faire confiance à la météo et cette entrée en matière était parfaite pour préparer l’objectif du weekend, la voie normale de l’Arbizon d’autant plus que les quelques flocons tombés au cours de cette journée allaient sans doute bien améliorer les conditions du lendemain.

Ensuite nous rejoindrons le centre Oxygers pour la soirée au cours de laquelle nous ferons le point sur la journée passée et préparerons celle du lendemain, un petit apéritif, un repas réparateur, quelques discussions et au lit pour être au top le dimanche.

Le lever à 7 h 30 est suffisant, pas de couverture nuageuse  la nuit implique un durcissement du manteau et la succession de pentes relativement raides de cette course peut être problématique, on embarque et on rejoint, non sans mal, le dernier lacet avant les granges, pas à cause de la neige mais à la concentration de skieurs venus en nombre pour cette belle journée, quelques manœuvres pour se garer, on croise quelques cafistes qui iront vers le pic d’Aulon sous la houlette d’Alain et Jean.

Après un équipement relativement rapide nous voilà partis par l’itinéraire de la descente de la veille sous un beau soleil qui réchauffe rapidement l’atmosphère et les corps, nous devons déchausser pour le passage du bois de noisetiers et puis enfin à proximité de la cabane d’Espigous  (1665 m) nous rechaussons et regardons vers le haut, plus de 1100 m nous attendent et c’est tout droit, certes le début est relativement plat puis progressivement  cela se redresse, cette pente à partir, notamment de la fontaine de Coulariot, restera au moins à 30°, avoisinant parfois plus de 40°. Néanmoins cela apparait débonnaire parce que les vallons sont très larges mais justement le manque de concentration sur les conversions et autres traversées peut être dangereux , nous attaquons et remontons progressivement vers le sommet, j’ai adopté un rythme permettant à tout le monde de progresser sereinement, la passage de la fontaine se fait en crampons pour sécuriser les adhérents peu habitués à cette pente ensuite le grand vallon terminal nous attend, nous décidons de remonter dans un 1° temps vers la brèche d’Aurey en suivant de près les surfeurs du club que nous rejoignons à celle-ci, ceux-ci s’étant arrêter pour se restaurer. Enfin la crête terminale d’abord skis aux pieds puis pour éviter un détour, en crampons  jusqu’au sommet que nous atteignons vers 13 h 30, je décide de descendre tout de suite pour éviter un regel de la pente, un petit vent froid s’étant levé au sommet, non sans avoir pris quelques photos du paysage magnifique.

Pour la descente quelques précieuses consignes pour éviter le dévissage, il y a 500 m au dessous de nous sans possibilité d’arrêt par neige dure, le début est bien tassé on retraverse vers la brèche d’Aurey pour ensuite dévaler la belle pente qui, finalement, s’avèrera parfaite pour évoluer sereinement, ce sont tous de bons skieurs et nous arrivons au dessus de la fontaine de Coulariot sans problème, ce passage s’effectue un par un  tranquillement et nous en profitons pour enfin nous restaurer au soleil et sans vent, quelques isards nous narguent depuis un  piton rocheux de la crête des Armedos, les surfeurs dévalent également le passage pour continuer la descente devant nous, on échange sur les avantages et inconvénients de cette pratique non sans avoir admiré leur courage pour remonter 1500 m  en raquettes et crampons.

Puis c’est le vallon terminal sans problème, neige décaillée à souhait, un vrai régal sur les derniers mètres vers le torrent que nous atteignons trop vite, on en aurait bien fait un peu plus, dernière partie en forêt à pied, et enfin nous rechaussons une dernière fois pour rejoindre les voitures skis aux pieds.

On plie les « gaules », on décide du pot de départ à Arreau, on s’y attarde un peu personne n’a envie vraiment que cela se termine mais finalement il faut se rendre à l’évidence, il est temps de partir pour un retour sur Toulouse vers 19 h.

Ont participé : Magali, Loïc, Baptiste, Vincent, Frédéric et William

Ont encadré : Phil et Marie-Loï

Quelques photos :

Jour 1 : https://drive.google.com/drive/folders/1Tbo_rmubz2bapnrbQZOPt2d-sP-Nyq31?usp=sharing

Jour 2 : https://drive.google.com/drive/folders/1NUUOp-sHEV6LrxIOxmEDWNBF7XgtiOZv?usp=sharing

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