Compte rendu du trek La senda de Camille, proposé par Jacques Jougla rédigé par Danie, participantE-ainsi que Michael, et Alexandre , du 2 au 8/09/2023 J1- Samedi 2/9 : trajet (4h) puis marche Les forges d'ABBEL au refuge d'Arletdénivellée : + +780 m / - 78 m -KMS : 8 k / 4 hmétéo : temps couvert , humide , avec pluie en début de journée et à partir de 14hdifficultés : aucune , si ce n'est l 'acclimatation au temps de marche, aux montées et au poids de nos sacsà dosAprès le rassemblement des participants à ce trekk (Alexandre , Mickael, Danie autour de Jacques Jougla) à un métro toulousain à 6h , le trajet (4h) de Toulouse au col de Somport s'est déroulé de façon parfaite,avec des conversations joyeuses et animées, une pause Café, dans un café d'Oloron (64), village recevantce jour le championnat du monde de la GARBURE .La bonne humeur et l'enthousiasme des participants dissipent vite la petite crainte liée à la météoannoncée comme pluvieuse voire orageuse au moins pour ce premier jour ....Sans surprise, arrivée au Colde Somport sous une belle pluie. Histoire de ne pas tremper notre tenue dés le départ, nous décidons àl'unanimité, de descendre nous garer au niveau des forges d'Abbel , à 8 kms de là , dans la vallée et dedébuter le sentier de la Senda à ce niveau .... Excellente décision puisque à la sortie de la voiture, la pluiea cessé nous permettant de démarrer ce sentier sans pluie, avec juste les bonnes odeurs de l'humusmouillé. Plaisir déjà de profiter de cette verdure, cette fraîcheur après la canicule vécue récemment àToulouse, d'admirer une belle cascade dés le départ (photo Départ / Arrivée) ...Le passage à l'auberge d'AYA au Somport était nécessaire malgré tout pour les participants pour récupérerauprès de l'aubergiste « relais », le topo guide de la Senda de Camille, duvet polaire offert , crédencialfaçon chemin de St Jacques. Petits + offerts en plus de la réservation en Demi pension faite dans les 6refuges de notre boucle, moyennant une participation de 55 euros à cette organisation bien efficace (viaMartha). Réservation à faire au + tard 15 jours avant le départ .C'est donc parti pour cette première étape vers le refuge n 1, d'Arlet, situé à ...........m . Pour cespremiers jours en territoire français, béarnais, nous profitons des charmes du Bearn , vantés par notreencadrant, avec ses vallons, ses rocs granitiques, son aspect verdoyant, ses cabanes proposant du fromagede chèvre crée sur place par ces nombreux bergers/ères rencontrés lors de notre parcours . Notre guideJacques, béarnais dans l'âme (côté Gascogne) nous raconte de nombreuses anecdotes sur « son » pays etnous communique son amour de ces contrées .... Notre première pause pic-nic se fait devant la cabaned'une bergère, à l'abri du vent : l'occasion de délester nos sacs avoisinant malgré nos efforts les 10 kilos++ . A bas, le melon d'1 kg, la tablette de chocolat ... des aliments lourds mais tellement appréciés !L'ascension vers le premier refuge se fait tranquillement, à un rythme régulier avec une pluie qui s'installejuste 2 h avant notre arrivée au refuge d'Arlet . Rien à voir avec la météo orageuse annoncée ... Et vu quenous avions tout prévu côté pluie, tout va bien. La montagne est belle, même sous la pluie ( sauf si elledure des journées entières!) .Le premier refuge, français, celui d'Arlet en bord de lac, est situé dans un lieu assez magique , avec unbel accueil de la part d'un couple franco-basque/ espagnol . Seuls petits bémols : pas de douche, malgrédeux belles salles de bain « cabine », et pas de pôele allumé pour sécher nos affaires ....Les discussions intéressantes avec le gérant, basque avant tout, les rencontres avec un groupe de 5andalous retraités faisant aussi la Senda de Camille, nos premières parties de Jeux (Dooble, 6qui prend...), la rencontre avec ce muletier de Saint girons parti avec ses mules pour reconnaître de nouveauxsentiers et proposer ses services de Portage /logistique nous font vite oublier ceci ...Les nuitées en refuge restent des grands moments ...Et magnifique, nous avons une chambrée pour nous4 uniquement, le luxe de randonner en septembre, sans trop d'affluence. Après cette première nuit, partagée dans notre chambrée, grande surprise et soulagement inavoué, de constater qu'il n'y aucunronfleur parmi nous : ce constat remet en cause beaucoup d'idées fausses finalement !ps : pour nos nuitées en refuges, nous avons opté pour la demi pension ; ce premier dîner est trèssatisfaisant avec une soupe extrêmement appréciée (à la demande de Jacques,notre guide, épicurien +++, voici un rappel de la recette soutirée à nos hôtes : pois cassée-pommes de terres- carottes-oignons-navet/céleri- cumin et clou de girofle)------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------J 2 - Dimanche 3/9: refuge d'Arlet à la Maison de la Montage, gite de Lescuns, centre du village .Dénivellée : + 329 m ; -1426 m -KMS : 21 / 8 hmétéo : amélioration, par rapport à hier, temps sec un peu couvert mais températures douces (17 degrésau lever à 7h30)Après bonne nuit, le départ se fait vers 8h15 en suivant le petit déjeuner . En même temps que le groupedes 5 espagnols andalous que nous suivrons de refuge en refuge jusqu'à jeudi soir inclus . Montée dansdes prairies façon « pampa argentine » ou steppes de Mongolie, avec des bosses ici et là et des hardesd'izards en +. Passage sans difficultés de cols herbeux comme le col de Cuarde, puis le col de Pau avecune échappée en Espagne entre les deux, pour le plaisir de descendre un pierrier non prévu et de monterau pic de Burch .Après le pic nic, le soleil apparaît timidement puis de + en + franchement pour s'installer définitivementet ce jusqu'à la fin du séjour ! Descente vers le village de LESCUNS, petit mais apprécié (bars, giteétape Pic d'Annie , notre hébergement : « Maison de la montagne », épicerie pour produits de consocourante....). Avec une dernière partie, sur route, après le camping situé à 4 kms du village , un peulongue avec la chaleur bien installée .Installation dans le gîte avec notre chambre à nouveau, occupée que par nous 4, mansardée , dans unesorte de « grenier » . Accueil un peu froid de l'hôte mais espace, jardin ensoleillé apprécié . Tempscalmes et libres entre 17h et le repas à 19h30 : douches, bières, jeux, visionnage d'un film sur le départ deBéarnais en Argentine,dans la salle des fêtes juste en face .... et repas dans la salle commune avec une« cuisine Maison » appréciée ici aussi (Soupe, moins extraordinaire que celle d'Arlet, lasagnesvégétariennes ++, fromage blanc avec confiture de cerises typiques du Béarn -petites noires ....) . Cesoir encore , au lit à 21h15-30 au + tard comme pour tous les randonneurs du gîte (et lever 7h30)J 3 : Lundi 4/9 : LESCUNS à LINZA( 1errefuge espagnol, en bas de vallée, à la sortie d'une forêt, très fréquenté , accessible par route)dénivellée : + 1400m , - 900 m -KMS : 17 kms /8hmétéo : soleil bien installé désormais , ce jour, sorte de brume de chaleur à partir du parking Randos ducrique d'Arainsdifficulté : montée entre la Cabane des PA et le col après les aiguilles d'Ansabère dans ce pierrier avecchaleur, vent, et pente très forte . Etape avec un déniv + maximum pour le circuit de 1400 m !!Arrivée jusqu'au parking Départ des randonnées Lescuns, après 4 kms depuis le village, par un sentierhors Bitume heureusement,... Avec une montée d'abord progressive , en forêt , puis plus « séche » aprèsprairie et sentier des mûres bien mures , jusqu'à la « Cabane des Privés d'amour », telle que l'a nomméeson propriétaire/ berger (peinture en façade) , déjà croisé au même endroit l'été 2022.J'en profite pour lui acheter de son Osso Iraty pour les deux pics nics Midi, ne prenant pas les paniersrepas trop denses pour moi/mon appétit . Mickael aussi craque pour ce très bon fromage , proposé à noustous ....Nous croisons , recroisons sur notre sentier le groupe d'andalous, avec qui nous partageonsdésormais tous les soirs la même table (« Senda de Camille ») . Après cette longue montée , au pied desaiguilles d'Ansabère très imposantes dans leur armure de Calcaire, rendue très difficile par la chaleur, levent du moment , la pause PIC NIC s'impose : ce sera dans un « trou » abrité du vent , une pause partagéeavec le « club des 5 andalous » . Suite à celle-ci, au choix, montée au pic de gauche pour Alexandre,Michael, les jeunes du groupe qui adorent manger des sommets, des dénivellées extrêmes. Cela nous permet de rallonger l'instant Sieste , méritée et appréciée pour les autres . Nous avons parminous un « siesteur professionnel » parti avec son matelas Termarest spécial sieste. Je suis peut-être battuedans ce domaine !Ces instants de relaxation, méditation à travers l'observation de tout ce qui nous entoure (sommets,couleurs, forme-courses des nuages....) sont aussi essentiels dans le déroulement de nos journées .Nous franchissons ensuite le col de Pétragène pour passer en Espagne et pour un dépaysement absoluavec une levée de rideau sur un paysage très minéral, lunaire, des Lapias (= blocs de calcaire striés parl'érosion de l'eau... avec des failles toutes parallèles) , des sapins isolés ici et là, et un fond de valléeencore caché mais imaginé .La descente se termine par un passage en forêt dont nous apprécions la fraîcheur , et par une pause, prèsd'un ruisseau avec cascade , vasques, sous/dans lesquelles se jettent Alexandre, et Jacques pour unrafraîchissement bien venu. Les 2 litres d'eau de ce jour étaient bien insuffisants vu la chaleur et difficultéde la montée à Ansabère ... Pour moi du moins . Deux de mes coéquipiers ont eu la bonne idée d'apporteravec eux une gourde avec filtre à charbon et peuvent donc refaire le plein dans tout ruisseau croisé. Achatà prévoir pour le prochain trek !Arrivée dans notre premier refuge ESPAGNOL, accessible par route, donc très fréquenté par unemajorité d'espagnols (randonneurs , vttistes) , vers 16h30, avec belle fatigue pour tous . Ce Jour 3, souventle + difficile en trekk comme nous le rappelle Jacques, était la + grosse étape en terme de difficulté et delongueur à ce jour (étape qui sera bien détronée + tard par l'étape de vendredi, la finale).Toujours un temps calme , libre entre 17et 20h (heure de repas + tardive ici ) : sur la terrasse, au soleil ,l'instant « Bières, jeux -mimes, détentes ». Au programme, dégustation du cidre local : le SAIZAL, quipour moi ressemble + à du jus de pomme qu'à du cidre, et n'a rien à envier à notre cidre normand.Jacques, espagnol de coeur, nous explique le rituel avec lequel ce cidre doit être servi ...Nous sommes bien en Espagne, avec un niveau sonore dans le « réfectoire » bien + élevé que dans lesprécédents refuges... Par chance, toujours chambrée privative pour nous 4 (et toujours pas de ronfleurs/fleuse parmi nous !Yèèèès!!!)Une équipe réduite certes, mais assez formidable , entre Alexandre, qui seconde parfois Jacques et profited'une formation approfondie en orientation, tout en faisant des stages de langues (anglais, espagnols)intensifs avec les randonneurs rencontrés, Mickael, Monsieur « Relations Publiques » entre nous et lesrandonneurs espagnols puisqu'il est bilingue, Jacques, notre guide , logisticien, hors pair , et moi qui faitde mon mieux pour suivre ce quatuor de randonneurs aguerris et pour remettre un minimum de parité....Notre troupe attire les randonneurs isolés ou pas qui ont envie de nous approcher puis de nous suivre.Notre odeur ? Notre bonne humeur ? Le mystère reste entier ... En tous cas, partis à 4 le samedi, nousfinirons à 6 le vendredi ...Ex : le groupe des 5 andalous qui joignent régulirement leurs pas aux nôtres, puis dès le jour 4, Joel, untrès jeune écossais , parti seul pour le Senda ainsi que Antonio, un retraité catalan de Girone parlantl'espagnol comme une mitraillette ; ces deux randonneurs solitaires feront officiellement les deuxdernières étapes avec nous, de 8 h à ....21h. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------J 4 : mardi 5/9 : LINZA à Selva de Ozza( 2ème refuge/restaurant/gîte d'étape espagnol, en bas de vallée, à la sortie d'une forêt, trèsfréquenté , accessible par route)dénivellée : +748 / - 957 -KMS : 19 /7 h Départ à 8h30 pour une montée tranquille, en forêt, puis traversée de prairies, avant la montée à un colpierreux mais à l'ombre donc sans difficultés. Ascension bien plus aisée que celle d'hier. Très viteMickael, choisit de tester, même seul, le sentier du dessus, celui des crêtes, plein soleil, pour le plaisiraussi de rajouter quelques pics ici et là . Nous 3, le retrouverons donc au camping/gite de la Selva commenous trois, préferons partir sur une étape + reposante ce jour.Cette étape était en effet la + facile du circuit avec malgré tout une certaine longueur surtout avec cettearrivée sur route, entrée dans la forét de Ozza . Et non , le gîte n'était pas à l'entrée de la forêt, ce que nousespérions ... Heureusement, ce tronçon est jalonnée de mûriers avec des mûres délicieuses, ce qui nousfait prendre patience.Il fait désormais très chaud en journée...Les garçons, rechargent allégrement leurs gourdes avec filtres àcharbon dans les ruisseaux rencontrés , qui permettent aussi des baignades pour certains courageux.Le gîte d'étape d'Ozza est au centre d'une belle forêt et au pied de blocs calcaires toujours, dans un trèsbeau site verdoyant. Associé à un camping en bord de rivière et à un restaurant un peu standing, testé lesoir même. Avec ces fameuses chaises en bois dont le dossier incliné nous fait bizarrement plonger surnos assiettes , surtout si on s'obstine à vouloir caler ses fesses tout au fond de la chaise . Les platoscombinados choisis ce soir proposent du requin grillé (mais avec une panure très vinaigrée qui recouvreun peut tout le reste, dommage), des saucisses /chorizo grillées etc .... Rien de très cuisiné ce soir mais entout cas, plat assez copieux pour nous remettre d'aplomb comme tous les soirs. Les douleurs musculairessemblent pour moi diminuer depuis le cap du J3 (grâce à mes bons soins également, arnica, gaultérieetc...et sûrement le fait de l'habitude qui s'installe.) .Encore une bonne nuit (dés 21h15!) dans notre chambrée de 4 avec salle de bains privative , le luxe ! J 5 : mercredi 6/9 : Selva de Ozza à Gabardittodénivellée : +1228/-998mKMS : 22 / 9 hmétéo : soleil bien installé désormais ,difficulté : montée jusqu'au Castillo de Hachar ...Départ à 8h30 du gite d'étape. Le groupe des 5 andalous, prenant une route raccourcie nous salue, aprèsnous avoir invités à venir les voir en Andalousie, et nous laisse donc l'un de leurs compatriotes, Antonio ,qui s'était greffé à leur groupe , puis vient ce jour avec nous . Il conversera avec Mickael, bilingue, duranttoute la montée avec un débit de parole assez impressionnant . Et en fait durant tout le circuit partagé,avec de rares pauses.Après un beau raidillon heureusement en forêt, nous accédons à un plateau au pied du « Castillo deHechar », assez spectaculaire . Toujours ces blocs massifs de calcaires, avec ou sans lapias, ces pierrierstraversés par des hordes d'izards, et ici , une palette de couleurs jamais rencontrée jusque là .Des canyons façon « Colorado » avec une roche très, très rouge se trouvent en contrebas, traversés par unruisseau. Notre groupe se divise selon les choix de chacun. Alexandre, Mickael, l'espagnol Antoniopréfèrent à nouveau « prendre de la hauteur » en se rapprochant du castillo de Hachar . Attirés par cecanyon rouge, énigmatique , et préférant m'économiser, je préfère suivre Jacques tout en bas du canyion... Après une descente tout au fond de ce canyon (et un temps passé à observer une 15aine d'izards,traversant un pierrier), il s'agit de remonter les parois abruptes mais heureusement peu friables de cecanyon. Assez sportif, pour moi ... Il faut forcément mettre les mains et se hisser aux étages supérieurs.Notre encadrant aura ainsi fait sa séquence Canyon sec comme cela fait partie de ses nombreusesspécialités ... La montée jusqu'au « col des hommes » sera assez longue et rude mais sur un terrain +herbeux. Nous y rejoignons le reste du groupe pour une pause pic nic même s'il reste encore 200 m àmonter pour le col final .Etant la seule femme du groupe, j'arrive néanmoins à me faire une petite place dans ce col, d’où nousavons une vue exceptionnelle sur la vallée des « Aigues tortes » avec toujours cette couleur ocre si particulière , et le spectacle en contrebas d'un festin fait par une 10aine de vautours. Nous ne parvenonspas à identifier la proie. Mes coéquipiers imaginent qu'il s'agit peut être d'une femme qui se serait permisede passer par le Col des Hommes....Au col du dessus, notre groupe se divise à nouveau , avec le groupe des « grimpeurs » qui part sur lagauche pour faire le pic de Secur et moi et Jacques qui suivons la Senda de Camilla pour amorcer ladescente. En frôlant une faille très étroite et profonde , impressionnante, puis en longeant un superberuisseau, avec de mini cascades et des baignoires assez uniques. Instant baignade à nouveau pour l'un denous ...J'avoue que ces vasques uniques sont très tentantes.Le groupe des 3 grimpeurs nous rejoint à ce niveau pour finir la descente avec nous, le long de ce beauruisseau , à travers de belles forêts pour une arrivée triomphale au refuge de Gabardito, perdu au milieud'une forêt et vraiment charmant. La maison de la famille Ingalls ! (pour ceux qui suivaient La petitemaison dans la prairie).Il n'y a que le jeune écossais Joel, déjà croisé, comme randonneur sur ce lieu. C'est ce soir -là que nouséchangerons vraiment avec lui pour l'intégrer dés le lendemain à notre groupe pour les dernières étapes ...Pour la première fois, ce soir, nous partagerons notre dortoir avec deux « extérieurs » , l'espagnol Antonioet l'écossais Joel. Mais le dortoir est suffisant grand pour que ce ne soit pas une gêne. Même si l'espagnolaurait ronflé selon certains .(enfin un ronfleur!!)----------------------------------------------------------------------------------------------------------------Jeudi 7/9, étape : Gabarditto à LIZARRAdénivellée : +790/-693 -KMS : 14 kms / 8 hmétéo : excellentedifficulté : aucune ... étape « détente » donnée pour 3h30 mais rallongée un peu nous quittons le refuge après un petit déjeuner toujours copieux et agréable . J'ai pu dévoiler à cetteoccasion mon côté Gaston Lagaffe en confondant l'huile d'olive avec le miel, avec leurs contenantssemblables . L'huile , prévue pour huiler leurs toasts en Espagne a fini dans mon yaourt et dans monmuesli .Cette étape est paisible, et bienvenue après les efforts des jours précédents.Montée au Col de Foraton, tranquille, pour tous. Et là à nouveau, nos grimpeurs intrépides Mickael etAntonio l'espagnol souhaitent gravir le Bisaurin, à gauche , sommet à +2500 m. Il y parviendront .Joel, Alexandre, et moi sommes ravis de la proposition de Jacques . Un entre-deux qui consiste à partirsur les crêtes de droite, histoire de s'approprier et débaptiser le Punta de Furaton pour le Punta del« Jougla » ....Descente ensuite à petite vitesse de ce sommet bien pierreux et pentu malgré tout , avec une belle pause àl'ombre, sous de beaux arbres, pour une séquence JEUX. Nous initions Joel l'écossais au DOOBLE et au« 6 qui prend ». Avant de finir la descente pour l'arrivée au refuge de Lizarra où nous attend déjà Mickael, le grimpeur .Pause « Jeux » appréciée sur la terrasse. Cohabitation ce soir avec un groupe d' étudiants en Géologie, unpeu bruyants en soirée ... A la suite de Jacques, à 22h30 passé, je vais aussi leur demander de nouspermettre de dormir , au vu de la dernière et loooooongue étape qui nous attend demain.Plaisir de retrouver ce soir à nouveau une petite chambrée de 4, avec salle de bains privative à nouveau .--------------------------------------------------------------------------------------------------Vendredi 8 /9, étape : LIZARRA à auberge de Aya , col de Somport ,+ rajout 3h / 9kms du col aux forges d'Abbel / voituree garéedénivellée : +1100 / - 1300KMS : 23 + 10 (du Somport aux Forges ) / 10h !!!météo : ensoleillée et chaude . Autour de 30 degrés en journée , après nuit douce (20 degrés).Pas devent . Idéaledifficulté : très longue , départ 8h (avec petit déj à 7h30) , 2-3 pauses de 20 min puis marche jusqu'à 15hpour repas pris à l auberge du col de somport (++ platos combinados) avant le rajout des 3 h . Déjà la dernière étape alors qu'on commençait à se sentir izards...et que les douleurs musculaires de fin dejournée, diminuaient fortement depuis le « cap » du J4.Comme souvent, nous attend une longue montée dès le départ du gîte. Ce jour, + tôt que d'habitude vu lalongueur du circuit. Plaisir de ce départ avec une fraîcheur appréciée, nous sommes conscients que cesera le « dernier » départ matinal sur la Senda de Camille pour nous 4...Longue montée sur terrain herbeux mais facile, via un refuge « chapelle » en forme igloo , toujours desblocs de calcaire, dont le pic du Bisaurin qui nous surveille et que l'on contourne. Arrivée à un col avant ladescente vers un grand lac que s'approprient des troupeux de vaches.Avec ce soleil, une baignade était tentante mais vu la longueur de cette étape , on ne peut pas faire delongues pauses. La descente jusqu'au col de Somport est très loooongue, à travers des prairies, pistesherbeuses et traversées de pierriers sur le GR11, parfois difficiles (un ou deux passages , « chauds » surune largeur de 3 m, avec un pierrier « façon mur » et des petits cailloux difficiles à stabiliser. Ce passage ,seule sans l'émulation du Groupe, m'aurait été très difficile, voire impossible avec la peur de « dévisser »,d'autant qu'un faux mouvement a rendu ma cheville gauche un peu douloureuse et instable après ces 6premières heures de marche.L'arrivée à l'auberge du Somport (+++) ne se fait qu'à 15h après .... 7h de marche effective ! Pour moi, cesera la plus longue et difficile des étapes avec celle du jour 3 et le passage au pied des aiguillesd'Ansabère . Fatigue de la cheville , soif, faim – légitime à 15h ..... La pause au restaurant du Col, enterrasse ensoleillée, à nous 6 (notre groupe + nos deux randonneurs adoptés depuis hier : Joel l'écossais etAntonio le catalan, qui ont du mal à communiquer entre eux, cause Barrage des langues mais pourlesquels notre groupe un bon relais et ciment à la fois ) est un grand MOMENT de réconfort, de plaisir.Cela fait du bien d'avoir faim parfois pour apprécier doublement un repas . D'autant que là , on se faitplaisir : platos combinados avec côtes de porc grillées, ici, côtelettes d'agneau là, + œufs au plat+ frites.... C'est tellement mérité !Notre repas est pris à 15h50 , à l'heure + qu'espagnole ! Suite à celui-ci , nous souhaitons « Suerte » à nosdeux compagnons de route qui prennent un autre chemin pour une étape supplémentaire et vont apprendreà communiquer sans nous désormais , car notre Groupe , lui , doit marcher encore 2-3 h (8 kms) par unsentier menant aux forges d'Abbel , où est restée la voiture de Jacques, notre encadrant, conducteurégalement .C'était le « deal » pour éviter un départ sous la pluie pendant deux heures supplémentaires ...Deal à payerun peu cher ce jour . Ce jour, nous faisons ce circuit, rassenérés après ce festin , après avoir pour ma partbien massé ma cheville ayant un peu chauffé ce matin . Ce dernier tronçon, entre 17h30 et 19h, endescente uniquement, à travers prairies, fôrets, le long de ruisseau est très long mais très agréable aussi...Nos derniers kms avant de boucler cette boucle incroyable, par cette diversité de paysages, cette faune,ces couleurs , ces végétations, croisés.Nous repassons devant la belle cascade du départ de la Randonnée avec la photo de la Fin de trek et ce ,avant de retrouver avec plaisir et soulagement la voiture , à 19h30...La position assise y est très, trèsappréciée après cette très longue marche de la journée. Jacques doit se mettre à conduire et nouspromettons de l’encourager en tentant de ne pas nous endormir. Trop facile ! Une petite pause gourmande s’impose dans un café d'OLORON pour une boisson chaude, des patisseriespour les + gourmands (Jacques, Mickael .... une crème locale , une gauffre avec 3 énormes dômes dechantilly .... Cette étape finale a vraiment ouvert les appétits!Puis le trajet se fait , pour 4 h, malgré la fatigue dans une bonne humeur, bienveillance, présentes depuisle début de ce trek tellement réussi . Dépose au métro toulousain, où cette magnifique aventure estbouclée après une semaine passée très vite .Un immense MERCI pour notre encadrant avec son excellent choix de trek et de semaine à mes3 coéquipiers pour leur bienveillance, bonne humeur qui ont contribué à la réussite de cette semaine. La cohésion du groupe semblait bien présente elle aussi ....
la Senda de Camille
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