Lundi matin, grand froid et grand beau.
 
Cette fois-ci, nous nous séparons en deux groupes constitués plus par affinité que par niveau de pratique.
L’objectif est de faire entre 1 000 et 1 200 m de dénivelé et surtout de profiter de l’excellente neige qui était tombée jusqu’au vendredi précédent.
 
Serge choisit de partir vers Cazaux Frechet pour remonter des pentes Nord-ouest vers le pic de l’Aigle et le Pic du Lion
 

Pour ma part, j’opte pour une valeur sûre de la poudre dans la vallée : le Cap de Laubère.

 
Nous partons à 10 vers Ens (1210 m) où nous trouvons plus d’une trentaine de raquettistes et un groupe de l’UCPA . Nous y trouvons Celine avec qui nous avions fait des sorties l’an passé au sein du club notamment l’Estanyet.
 
Le groupe de l’UCPA prends les devant.
Nous leur laissons un bon quart d’heure d’avance, temps que nous mettons à profit pour faire un petit rappel sur les opérations à suivre en cas d’avalanche et d’enfouissement de victime.
 
1 : bien observer la coulée et l’endroit ou disparait la victime
2 : se regrouper à l’abri d’une seconde coulée
3: mettre tous les DVA en position recherche
4 : rester calme et désigner des chercheurs (2,3 ou 4 pas plus) et un coordonnateur
5 : les chercheurs se séparent de leur téléphone, GPS, radio, etc. pour éviter les interférences
6 : ceux qui ne cherchent pas montent les sondes, les pelles, appellent les secours et se tiennent prêts à intervenir pour dégager le ou les victimes
7 : ceux qui cherchent quadrillent l’avalanche du haut en bas par bande de 20 m maxi jusqu’à avoir un premier signal et le suivent
8  : certains chercheurs peuvent se rendre directement sur les « éléments de surfaces apparents (bâtons, gants, ski). La victime est parfois au bout
9 : lorsque le DVA indique une grande proximité avec la victime , appliquer la recherche fine en croix à genoux, puis sonder en colimaçon autour du « minimum » indiqué par le DVA.
10 : une fois la victime localisée par la sonde (en général, c’est mou sauf si on pointe la chaussure ou le ski), appeler les personnes en réserve et commencer le dégagement en creusant en V juste au-dessous.
11: privilégier le dégagement des voies respiratoires et ne pas trop manipuler la victime si est est inconsciente mais qu’elle respire (atteinte au rachis)  mais commencer immédiatement l’assistance respiratoire si elle ne respire plus ! (vérifier qu’il n’y a pas de neige dans les voies respiratoires)
12: rappeler les secours pour transmettre un état de la victime… et rester calme
Pendant, ce temps, si il y a d’autres disparus, les rechercher en « effaçant » le premier signal…
 
Bref, c’est pas très glamour pour commencer une si belle balade, mais ça peut toujours être utile …un jour, de bien mémoriser ces 12 points.
 
 
Le village est recouvert par un épais manteau de neige.
De nombreuses traces de raquette, de skis, de luges zèbrent les premières pentes puis, chemin faisant, elles se dissipent.
Il ne reste plus qu’une large et belle trace sur laquelle on devine le groupe de l’UCPA.
La nature est vraiment très belle et les branches des sapins sont chargés de poudre. Au dessus, le Pic de Sarouille qui nous domine brille de tout ces feux…
 
Petit et court regroupement au lac de la Coume à 1565 m, puis nous repartons vers la combe de Cuperyroude qui est déjà bien marquée par de nombreuses trace de descente.
Le groupe de l’UCPA ne progresse pas bien vite et nous avons vite fait de les rattraper.
Derrière nous, la vallée prends de l’ampleur. De ce point de vue, elle est magnifique et nous pouvons la prolonger du regard jusqu’au Plateau de Lannemezan que nous devinons au loin.
 
La montée se poursuit agréablement, dans la bonne humeur jusqu’au petit col qui permet d’accéder à la crête.
Traditionnellement, c’est toujours un peu dur et il faut dessiner une trace un peu aérienne si on ne veut pas déchausser pour ces derniers mètres.
Nous y dépassons le groupe de l’UCPA mais après, un court passage, nous leur laisserons le sommet pour ne pas s’entasser à 20 sur un si petit espace.
Nous préférerons descendre manger 100 m au-dessous, versant Consatère et profiter d’un première session de poudre pour nous mettre en appétit.
 
Après les agapes, retour au col et même au sommet pour retrouver Anne Renard et Patrick Chauvet en Vacances à Saint Lary que je n’avais pas vu depuis… 10 ans.
Anne n’a pas changé. Toujours aussi pétillante. Patrick a pris quelques cheveux blanc (a moins que ce ne soit le givre…)
 
Il est temps de descendre…
 
La neige est… parfaite.
Cyril dira que c’est la plus belle descente… de sa vie.
 
C’est vrai….Quel plaisir de faire voler des gerbes de poudre, dos au soleil et de voir ainsi l’ombre de la neige comme des vagues, accompagner nos virages.
 
Bien sûr, j’ai mes itinéraires un peu secret qui me permettent de trouver de larges pentes immaculées.
Nous en profitons jusqu’à plus soif.
200, 300 virages auront été alignés.
Du grand ski.
 
Ensuite, nous rentrons dans le côté obscur de la descente, car à l’ombre et beaucoup moins facile à skier. En effet, il nous faut rejoindre une piste en descendant un talweg encombré par les reliefs d’un ruisseau.
Stéphane qui relève d’une belle entorse trois semaines plutôt souffre un peu de son genou.
Nous l’attendons à l’ombre et nous nous refroidissons un peu…
Une fois sur la piste, je propose pour deux qui le souhaitent de corser un peu la descente en délaissant la piste et en prenant plein fer dans la foret qui est gavée de neige fraîche.
J’ouvre le bal et derrière moi, dès le premier virage, Claudine chute en torsion. Ca craque. Elle crie.
Le verdict de Stéphane qui est médecin est sans appel : double entorse du genoux (ligaments extérieurs)… et à la cheville, la concomitance des deux entorses étant assez exceptionnelle.
Malgré tout, Claudine se remet debout et descend à vitesse réduite par la piste.
Je monte à leur rencontre puis leur ouvre le chemin; Nous n’aurons pas besoin de secours mais la semaine de Claudine est terminée. Son mari viendra la chercher le lendemain. Nous ramènerons sa voiture à Toulouse.
Cet incident refroidit un peu tout le monde… Nous poursuivons quand même notre descente en deux groupes dont un à travers les champs d’Ens. 
Au passage d’un ruisseau, trop gourmand, j’apprécie mal la largeur et je manque de me retrouver à l’eau, les pieds d’un côté, les épaules de l’autre. Marie me tendra un bâton bien précieux…
 
Nous continuons ensuite la descente sans encombre jusqu’à la voiture..
 
Bref, une superbe balade, un petit peu obscurcie par la blessure de Claudine, une des cinq filles du Camp.
 
Les photos : 
 
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