Quand tu commences à sortir ta pelle dès la voiture pour te faire une belle place de parking ça sent bon pour la suite de la journée ! Ce sera la même rengaine sur tout le week-end et on ne s’en lasse pas !!!

Un week-end ski de rando s’attaque dès la semaine pour la préparation des courses ! Le problème c’est que ce coup-ci la météo nous annoncent des beaux cumuls un peu partout sur la chaîne donc nous avons l’embarras du choix pour les itinéraires. Ajouter à cela une petite envie de nuit en cabane ou bivouac (oui… on aime rechercher l’inconfortable le week-end) et nous voilà avec un sacré panel de cabane à juger « habitable » pour nous accueillir, qui plus est avec un groupe de quelques personnes !

Les cumuls se fiabilisant avec l’arrivée du week-end et l’atteinte sans peine des -10°C en pleine nuit nous orientent à repousser notre projet de nuitée rustique vers des jours meilleurs !!!

Cap sur la Bigorre et gîte réservé à la Grange au bois pour disposer d’un choix fourni dans les courses sur place !

Des petits veinards sont partis en repérage dès vendredi pour sniffer un peu de blanche au soleil ! La poudre est déjà bonne et en quantité mais se transforme très vite en soulane !

Rémi qui est le responsable de la sortie nous propose alors de partir en direction du pluviomètre d’Ayré, petite forêt sympa bien connu pour ses mélèzes qui ne retiennent pas jalousement la fraîche sur les branches mais la garde bien au pied des arbres ! Ce ne sont pas les conifères les plus jolis en hiver mais bon ça présente quand même des beaux avantages de perdre ses aiguilles ! 

Un unique emplacement vierge de voiture 9H pétante nous arrivons au petit parking (juste en amont du point coté 1292) qui nous présente un unique emplacement vierge de voiture mais épais… de neige ! Problème nous sommes deux voitures ! Ni une ni deux, un régiment de sapeurs pelleteurs se met en ordre de marche pour dégager un corridor blanc afin de garer les deux voitures l’une derrière l’autre ! Nous imaginons alors les réactions des passagers de voiture montant tranquillement à Tournaboup pour prendre leurs télésièges : les skieurs de rando c’est vraiment des gens bizarres en plus de faire un effort pour monter des pentes enneigées alors qu’à moins d’1 km à vol d’oiseau il y a une station, ils s’amusent aussi à faire le chasse neige routier…

Echauffés après notre petit exercice matinal, nous voilà partis pour cette fameuse forêt ! La montée se fait tout d’abord en empruntant une neige bien lourde et humide qui n’augure rien de bon et valide les météos pessimistes discutées en voiture ! Que nenni après avoir dépassé les pistes de la station (et oui on laisse la neige merdique aux pisteurs, bon courage les gars…), nous retrouvons l’ancien funiculaire d’Ayré et les fameux premiers mélèzes du coin !  

La neige est légère et froide à partir de 1850 m ce qui nous excite pour la suite ! Nous arrivons jusqu’à la gare d’arrivée du funiculaire d’Ayré où le paysage s’ouvre vers la crête menant au col éponyme ! Nous ne sommes pas les seuls à avoir flairer le bon coup, une magnifique trace aérienne s’étend sur cette crête et nous permet d’atteindre sans difficulté le pied du pluviomètre. Le louvoiement dans les arbres et entre les pare-avalanches est utilisé à bon escient pour réfléchir à la trace de descente assurant la prise de risque la plus minime possible ! En effet à cet endroit, on trace dans de la profonde sur une pente importante.

Nous dépeautons abrité par des sapins à proximité du pluviomètre, bien contents de les trouver là car la météo est bien hivernale !   S'ensuit un gros gavage de poudre en lisière de forêt, ça fait plaisir de retrouver des bonnes conditions de neige à cette altitude. Nous récidiverons une seconde fois en début d’après-midi étant donné cette neige qui ne donne pas envie de rentrer !

Le soleil voilé nous accompagnera toute la journée mais le temps semble vouloir se boucher en milieu d’après-midi. La nouvelle livraison de poudre est en route ! La raison l’emporte sur l’envie et nous redescendons aux voitures pour laisser la montagne tranquille. Cette zone est en effet bien cartographiée comme refuge du grand Tétras d’où l’importance de ne pas rentrer profondément dans la forêt pour éviter de déranger ce grand poulet protégé ! Rémi avait annoncé 1500 m/jour, l'alti nous donne 1504 m, compas dans l’œil!

Petit apéro et visionnage de la valise administrée par le Stade au CO ! Cela aussi ça fait bien plaisir au passage! On en profite pour commencer à argumenter sur les différentes sorties possibles du lendemain dans l’attente de l’arrivée imminente de la dernière mouture du BERA !  

La soirée à la Grange au bois, gîte familial de Viella sera bien chouette. Au programme apéro/jeu de carte/babyfoot au coin du feu de cheminée et un bon repas fait maison et local. Merci à Leslie et Nico pour nous accueillir bien comme il faut dans cette maison spacieuse ! Nous retombons en enfance en voyant les flocons tombés à l’extérieur, ça commence à tenir au moment du rhum arrangé ! Les planètes s’alignent pour la journée de demain, nous pouvons alors sereinement regagner nos couchages !  

 

Réveil à 850 m d’altitude rime avec 15 cm de fraîche ce dimanche matin ! Et des pizzas toutes blanches tombent encore du ciel sans relâche, la décision est prise donc de s’orienter vers une course bien connue du coin le Mont Agut depuis la route d’accès à Barèges.

Si les pentes étaient bonnes, nous aurions presque pu chausser depuis le gîte. Néanmoins, nous avons l’occasion d’aller faire des premières glissades sur la route donc pourquoi s’en priver au grand bonheur des passagers de la voiture de tête !!! Encore une fois, nous avons de la chance d’être précédé par des locaux qui nous font une trace bien régulière entre les pâtures, les terrasses et les bois du bas de la course sur Betpouey.

Cela commence à se corser au premier tiers de la sortie où la trace existante repique violemment, il est donc temps de mettre à profit notre imagination (et nos calories…) pour redéfinir une trace champêtre dans les forêts canadiennes de Bigorre. Les grands enfants de 30 voire 40 ans du groupe ne pourront s’empêcher de jouer avec les branches chargées pour poudrer le visage des cafistes !  

Nous arrivons à la cabane du plat du Mazouaous (non indiquée sur la carte) mais que nous connaissions. Elle permettra de nous abriter pour manger. Il est toujours bien agréable de pouvoir manger au sec dans des journées comme celle-ci où ça pose sans s’arrêter !Le repas terminé car oui pour certains cela ressemble plus aux Grands Buffets qu’une collation la pause cabane, nous sortons le nez dehors et apprécions que la météo soit décidée de nous montrer les alentours. Le soleil est là et la neige s’est arrêtée de tomber !

L’horizon se dégage… mais ce ne sera que d’une durée limitée car une heure plus tard au sommet nous sommes pris par de violentes bourrasques aussi fortes que soudaines.     A ce moment, nous sommes contents de redescendre par le même endroit où nous sommes montés car en l’espace de quelques secondes, la montagne retrouve son intimité et nous cache presque tous ces contours.

Arrivés avec prudence à la Hourquette du Mont Agut en repêchant au passage un skieur de rando esseulé au sommet, nous entamons notre descente. C’est dans ces conditions que nous appréhendons le mieux le fait qu’il soit très dangereux de sortir seul en montagne.Les virages doivent être négociées avec autant de légèreté que la neige ne l'est pour essayer de rester en surface de cette profonde toute récente !

C’est plus simple dans le texte que sur le terrain mais chacun se fera plaisir et pensera pendant un moment que nous sommes arrivés au Japon et non pas en Bigorre ! Nous finissons en mode ski sanglier à la fin de la descente et comme tout bon sanglier, nous ne manquons malheureusement pas de retourner quelques mottes de terres ou cailloux pour les moins chanceux.   La neige est bien de retour mais faudra attendre encore quelques jours pour disposer d’une sous couche satisfaisante à 1000 m…

Qu’est-ce que c’est beau la nature en altitude, en l’espace d’une semaine et demie où nous rêvions de pouvoir skier sur des langues de neige décaillées à 2000 m, la montagne nous dévoile maintenant un nouveau terrain de jeu dans les villages des vallées ! Vive les Pyrénées ! La troupe : Lorena, Fanny, Andreas, Cédric, Jean-CharlesCo-encadrant : Jérôme et encadrant en chef : Rémi, grand par sa taille et par son courage, ce n’est pas moi qui le dit mais chat GPT (essayer un jour sur le trajet retour ça vaut son pesant d’or) ! 

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