Dates : du 29 au 30 juillet 2023

Discipline : alpinisme rocheux

Lieu : Pic Midi Ossau – Voie Eperon Nord Ouest de la Pointe de France  - 600m - TD

Bivouac : Autour du refuge de Pombie

Initiateur : Alexis Cournet

Participants : Paul-Emile.

Conditions météo : froid le matin et venté, chaud en journée

Lien photos :

https://photos.app.goo.gl/9JUotUzBoATmaw7X7

Descriptif général :

L’objectif de cette sortie est de rendre visite à la sommité ou plutôt au sommet incontournable de la vallée d’Ossau, le Pic du Midi. Ne le connaissant que sous ses coutures Est, Sud et Ouest, c’est désormais le côté Nord du géant de Pierre qui fait l’objet de notre déplacement en terres ossaloises.

Après un bivouac sur les pelouses verdoyantes et humides, non loin du refuge de Pombie, nous nous dirigeons tôt le matin en direction du col de Suzon. Nous obliquons à droite vers une sente mystérieuse qui nous conduit assez facilement à la brèche de Moundhels, départ de la voie. Nous grimperons toute la journée à l’ombre de ce géant dont l'immense facette nord est constituée d’éperons gigantesques, de grandes parois lisses, et vires d’éboulis. Le soleil et la lumière nous ferons défaut la plupart de la journée puisque nous grimperons dans l'ombre de la face nord du monument minéral.

Près de 600m d’escalade nous attend et nous sépare du sommet, puis du ciel lumineux auréolé des traditionnelles fumeroles tourbillonnantes de ces hauts lieux.

Le premier tiers de la voie est le théâtre des interrogations fondamentales et presque métaphysiques pour l’alpinisme « dois-je aller à gauche puis à droite ou bien l’inverse » ? En tout état de cause, il convient de monter et de se laisser guider par son instinct et garder une certaine distanciation avec le topo parfois flou et limitant. Cinq pitons peut être nous indiquerons vaguement le chemin vers l’après. Je souris lorsque je constate qu’un point a été supprimé à côté d’un pas d’escalade relatif, considéré probablement par un justicier local comme une balafre indigne sur le visage des ces pierres.

La deuxième partie de l’ascension est une invitation à la navigation à corde tendue dans un dédale de rocs aux tons clairs mais lichéneux et instables. Accepter de se perdre momentanément mais jamais sans quitter l’objectif du regard, les pieds de l’éperon Nord-Ouest lui-même.

Le troisième acte consiste à gravir un éperon assez raide et vertigineux. Imposant. Fier. L’escalade est y plus technique sans toutefois dépasser le niveau 6a. Nous empruntons un dièdre délicat, nommé Dièdre Ollivier, du nom de l’alpiniste Robert Ollivier qui ouvrit en 1938 avec Roger Mailly l'éperon de la partie supérieure par un cheminement dont le bas a disparu depuis dans un éboulement. La fin de la voie est marquée par un écroulement opposant un pas de dalle délicat sur la pierre écroulée avant de rallier les dalles roses sommitales de la pointe de France.

Au sommet, conquis, nous ne sommes que tous les deux. Le soleil d’été révèle l’immense palette des couleurs des plaines, des lacs et des cimes environnants. Quelle joie et quelle paix en ces lieux!

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