Sur un coup de tête, je propose vendredi soir une sortie dans la montagne d’Alaric dans l’Aude. Après un samedi à récupérer les informations des différents intéressés, je retrouve mes 3 compagnons du jour sur le parking du Vieux Campeur. Je connais Philippe avec son vélo rose, mais ce sera une première sortie avec le CAF pour Guillaume et Pierre. Nous voilà alors engagés dans une course de lenteur (pour cause de pénurie de carburant pour le véhicule thermique et pour cause de vent de face pour le véhicule électrique), direction le village de Moux.

Arrivés sur place, nous découvrons que nous n’allons pas souffrir de la chaleur vu l’épaisse couche nuageuse et le vent qui souffle sur le massif. Nous montons à bon rythme sur la piste 4x4 pour atteindre en un peu plus d’une heure et quart le signal d’Alaric (600m). Nous nous mettons alors à l’abri du vent, adossés à la tour d’observation pour observer le paysage et se restaurer. Nous sommes prêts à engager la première descente plein sud sur le GR36 et sa ligne de crête.

Les deux premiers tiers de la descente se font sur un terrain rocailleux assez facile pour celui qui a un peu de technique (descente classée rouge d’après la plateforme « Trailforks »). Toutefois, dès le début de la descente, je travaille la technique secrète de la « poule » avec Pierre afin de passer les premières marches rocheuses qui iront crescendo niveau difficulté tout au long de la descente. Philippe et Guillaume se prêtent au jeu et l’on se marre bien. Nous repartons et constatons que les obstacles deviennent de plus en plus compliqués avec la pente qui s’accentue. Philippe apprécie le terrain sur son Bronson. Passé les ruines de l’abbaye de Saint-Michel de Nahuze, le terrain devient alors beaucoup plus tortueux avec ses passages étroits, ses épingles et ses marches impressionnantes (descente classée noire d’après la plateforme « Trailforks »). Celui qui n’aime pas la caillasse et les rochers est bien servi, il n’y a que ça ! On s’attend sur les difficultés, on s’observe et je donne quelques conseils pour passer les obstacles. Le rythme est lent mais c’est aussi appréciable pour travailler la technique ensemble. Au final, tout peut passer sur le vélo pour celui qui a un bon bagage technique et qui est prêt à engager.

Nous voilà enfin arrivés en bas sur la route départementale et nous remontons les gorges jusqu’à Montlaur, bien aidés par le vent dans le dos. Cela devient moins plaisant quand nous commençons la remontée vers le Signal d’Alaric par l’ouest, toujours par le GR36. Pierre lâche les freins et le voilà parti en tête. La piste semble de plus en plus pentue et la caillasse se dérobe sous les pneus, le tout avec un vent de face de plus en plus présent plus l’on approche du sommet. Arrivés peu avant la piste 4x4 du matin, nous nous mettons à l’abri des fourrés. Le vent souffle fort et nous sommes entourés par les nuages. Après une pause méritée, nous attaquons la deuxième descente pour passer par la fameuse et ludique combe du gravier.

Là aussi, la descente présente deux visages. La première partie se fait en sous-bois, présente quelques longs segments sur lesquels on peut prendre de la vitesse, le tout coupé par diverses épingles afin de pimenter le tout. Nous faisons des pauses comme dans la première descente pour voir comment les aborder et Guillaume décide de tester l’amorti des feuilles mortes. La deuxième partie est complètement différente lorsque nous entrons dans la combe. Le terrain est exclusivement composé de gravier, et l’on se prend à glisser tout en contrôle dans les virages. La sensation est géniale ! Des marches viennent égayer (ou pas !) le tout et nous passons un peu de temps pour travailler le franchissement des plus grosses. Décidemment, le travail sur les difficultés techniques aura été le thème de la journée… On se lâche plus facilement quand les copains sont là pour parer à un mauvais placement de la roue avant. La descente terminée, nous longeons l’autoroute par une route parallèle afin de rejoindre les voitures.

Au final, ce fut une sortie de 30km pour 1000 m de D+ en bonne compagnie. Chaque participant a apprécié la possibilité de travailler sa technique dans la bonne humeur, d’oser retenter le passage d’un obstacle ou au contraire de poser ses limites pour rester en sécurité. Comme quoi parfois, prendre son temps ça a du bon.

Camille

 

Le lien pour les photos:

https://www.dropbox.com/sh/9lbn1hd3gxl73vh/AACII7UpX4nm-baR736m-0Xja?dl=0

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