HandiCaf : Les premières neiges en Cani-rando

 

Date : 16 et 17 novembre 2013

Responsable : Alexandra Genesty

Participants : Louise, Benjamin, Simon, Yoann F, Anastassia, Camille, Jean-Côme, Yohan H, Antoine, Margot, walter, Vivian, Emilie et Célia

Bénévoles : Damien, Michel, Pierre, Philippe H, et Denis

 

Samedi

Il était un matin, mon lapin, crachinteux sur le parking de mon petit rat, mon ville. Une troupe occupe déjà la place à 7h30, attendant l’arrivée de Dominique et de son carrosse. Ce ouiquende, nous partons retrouver Thierry et ses chiens, pour affronter les premières neiges tombées sans vergogne sur les sommets – et sur les pentes en dessous – qui n’en pouvaient mais… Et d’ailleurs, image insolite à l’arrivée à Germ, des vaches et leurs veaux dans un pré broutent dans 20 cm de poudreuse (et il ne s’agissait pas de lait en poudre, les vaches ne buvant que…). Quant à nous, mon petit loup, nous préférons ne pas les imiter, et pique-niquons au chaud, dans l’intimité douillette du Centre de montagne.

A 14h00, Thierry a lui aussi avancé son carrosse, pour y installer Maître Yoann, qui rejoindra donc les chiens en traîneau, entraînant derrière lui une joyeuse bande de marcheurs, tous très à l’aise dans la neige (et j’insiste sur le « tous »). Une fois les binômes chien-marcheur constitués, équipés de pied en cape et de cape en pied, la caravane s’ébranle. En tête, Jean-Caume dans son traîneau (mais tout de bleu vêtu pour ne pas être confondu avec le Père Noël) guidé par Thierry, puis Yohann conduit de patin de maître (ci-devant Alex, fraîchement diplômée meneuse de yaks*). Suit alors le groupe, pedibus cum canem : le chien devant (enfin normalement, et le plus souvent), dans son harnachement, et sous les ordres (de tous ordres, doux pour certains, vociférants pour d’autres) des participants.

Contrôler un husky découvrant les premières neiges comme un gamin découvre un pot de bonbons, s’avère une chose mois aisée que prévue ; d’autant que la communication passe difficilement. La plupart des participants avaient en effet négligé leurs devoirs à la maison, et peu d’entre eux connaissaient le dialecte des canidés de Sibérie. Heureusement, si les paysages et le ciel s’étaient mis à l’hiver – blanc à l’infini en bas, et toutes teintes de gris au-dessus – l’air ambiant prenait pitié de nous avec un 5 °C très tolérable. Dès lors, les nombreuses chutes dans la poudreuse, dues aux accélérations de nos chauffeurs au poil touffu, provoquaient plus de rigolades que de gémissements et de tempêtes de mots que mon père me défendit de rappeler ici. Après deux heures d’efforts joyeux, nos chers canidés ne demandent qu’à rentrer au chenil. Et nous, fourbus,  ne souhaitions pas les en priver. D’autant plus qu’un abri montagnard tout de bois chauffé nous attendait avec force boissons chaudes et gâteaux maisons (madeleines et cake au rhum). Le goûter goulûment englouti, nous reprenons la route du gîte.

Après une douche bien chaude – parfois promptement évitée – la cloche appelle les sportifs pour un dîner, comme d’habitude très copieux et délicieux : soupe de légumes, sauté de veau et tagliatelles, fromage et clafoutis aux fruits rouges de saison blanche (merci Picard !). 22h00, les lumières sont éteintes sans que nous ayons à intervenir, et les paupières se baissent lourdement et voluptueusement. Faites de beaux rêves, tout le monde !

 

* On parle ici de yak du Bhoutan, Alex ayant échoué aux épreuves pratiques du permis de conduire de Yak du Népal septentrional :  la pratique du créneau avec traîneau était un pneu trop complexe dans les rues encombrées de Cat-mon-doux.

 

Dimanche
Au  vu de l’épuisement de la veille, nous décidons de prendre le ptidéj à partir de 8h00 : une vraie grass’mat’ pour HandiCaf ! Le ciel est bas, le moral est haut, le chocolat est chaud. Mais il n’a pas neigé cette nuit. La température est même remontée un poil (pas un poële). Ce qui nous permet de faire une petite rando au-dessus du hameau de Germ, sans pour autant être trempés jusqu’aux oreilles, aussi velues soient-elles. Cependant, 50 bons centimètres de neige résistent toujours à la chaleur ambiante ; nous éviterons donc les sentiers pentus, quelque peu impraticables. La route forestière, encore interdite aux véhicules – mais pas aux vrais Hercules des montagnes que nous sommes, nous mènera donc, qui à pieds, qui en hippocampe, vers une destination encore non atteinte à ce jour, sinueuse, pentue – et dépentue – floconneuse et poudreuse, et somme toute bien accueillante au regard : de bien beaux paysages s’offrent à nous.

Mais… Mais… Mais… Qui dit petite rando ne dit pas forcément petit appétit… Les estomacs manifestent, et nous revoilà donc au gîte devant notre pique-nique (enfin, pour ceux qui n’ont pas mangé les deux la veille ; nous ne citerons personne…).

Le déjeuner s’éternise, personne ne semble trop pressé de quitter ce gîte si accueillant et ses paysages nappés de blanc, tels une pâtisserie fraîchement meringuée… Mais il faut malheureusement rentrer… Le bus nous happe, les kilomètres défilent tristement sous les pneumatiques du Volvestre Pyrénées, irrémédiablement vers Toulouse et la reprise du boulot, demain à 7h00…

 

A bientôt pour de nouvelles aventures.

 

Alex, avec Damien, Denis, Michel, Philippe, et Pierre

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